Depuis le temps des croisades, le contrôle du plateau Golan était une priorité pour les Etats étrangers qui voulaient dominer le Levant.
Le plateau du Golan est une position stratégique à 40 kilomètres de Damas. Une réserve d’eau dans une région en stress hydrique, le Golan domine la Galilée (Al-Djalil), le lac de Tibériade, la vallée du Jourdain, et le port d'Haïfa en Méditerranée. Son sommet Hermon, à 2800 mètres, couvert de neige, est le point le plus haut de cette zone.
Les vestiges du Château Nimrud au Golan rapportent aujourd’hui l’importance de cette région dans l’histoire des relations internationales. Le plus grand château médiéval encore existant, il est construit en 1229 pour protéger la voie d'accès à la capitale syrienne.
À la fin du XIXe siècle, l’Angleterre, encore une puissance coloniale, a vu la nécessité de sauver l’Empire ottoman afin qu’il puisse servir de barrière contre l’expansion de la Russie tsariste. Cela peut être réalisé en injectant des éléments économiques actifs des communautés juives sionistes dans le corps en agonie du dernier califat musulman. C'est pourquoi le projet de colonisation juive a été soutenu en Palestine, sur la rive Est du Jourdain et aussi dans le Golan. Le projet consistait à créer une entreprise de colonisation juive sioniste sous le parrainage britannique et avec l'aide financière de l'Agence juive et d'autres centres, avec son siège à Istanbul.
Ce projet de colonisation est annoncé lors de la Conférence de Focşani, le premier Congrès des associations juives de Roumanie le 30 décembre 1881, seize ans avant le premier Congrès de l'Organisation sioniste mondiale organisé à Bâle en 1897.
Cette conférence sioniste en Roumanie est à l’origine du départ du bateau Thetis avec 228 colons sionistes et la création des premiers villages agricoles juifs en Palestine encore ottomane. Elle ouvrait ainsi un long processus colonialiste qui devait aboutir à la fondation d’Israël en 1948.
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