Construite à la fin de l'ère Qâdjâr par Haj Agha Ali, également connu sous le nom de Zaeim-Allah Rafsandjan, un marchand prospère du XIXe siècle, la maison reflète la richesse et l'importance sociale de son propriétaire. Échangeant des marchandises à travers l'Iran et au-delà, avec des pays comme la Chine et l'Inde, les affaires florissantes de Haj Agha Ali lui ont permis de construire ce domaine extraordinaire parmi d'autres.
La maison, souvent comparée à un palais en pisé, illustre l'architecture traditionnelle du désert iranien. Conçue pour une utilisation saisonnière, chaque côté de la cour centrale contient des pièces et des salles adaptées à des saisons spécifiques. L'intérieur de la maison est orné de plâtres exquis, tandis que l'extérieur présente des motifs symétriques de briques bien agencées.
Les visiteurs sont également témoins des influences de l'architecture occidentale, qui ont commencé à apparaître pendant la période Qâdjâr, ajoutant des couches de fusion culturelle. Certains décrivent le style du bâtiment comme un mélange d'éléments architecturaux iraniens, romains, grecs, indiens et européens.
Construite selon des principes sensibles au climat, la structure conserve un plan introverti, entouré de hauts murs stratigraphiques. Cette maison des « quatre saisons » comprend 86 pièces, dont le Haftdari, le Panjdari, le Sedari et le Pastoo, chacune ayant des fonctions distinctes. Les espaces saisonniers tels que la maison du printemps, la salle d'automne, la salle d'hiver et l'alcôve témoignent d'une planification architecturale réfléchie.
Au-delà de la maison, le complexe plus vaste comprend les équipements essentiels de l'époque : une mosquée, un caravansérail, un réservoir d'eau avec des briques et des céramiques décoratives, un bain et une glacière. Ces éléments transportent les visiteurs dans une époque révolue où l'on vivait en autarcie.
Les dômes vertigineux, les arcs élégants, les moulures complexes et les pins imposants du complexe font de la maison de Haj Agha Ali une destination captivante pour les touristes.
La propriété offre non seulement un chef-d'œuvre architectural, mais aussi l'occasion de découvrir l'héritage de la vie d'un riche marchand à l'époque Qâdjâr.
La province de Kerman est un creuset culturel depuis l'Antiquité, où se mêlent Perses et habitants des tribus du sous-continent. Elle abrite une myriade de sites historiques et de paysages pittoresques, tels que le Bazar-e Sartasari, le dôme de Jabalieh, le bain Ganjali Khan, la mosquée Malek Jameh et le désert de Shahdad, pour n'en citer que quelques-uns.
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