Selon Maariv, Amit Yagur, ancien officier du renseignement de l'armée du régime sioniste, a abordé dans un article la mise en œuvre d’un plan Marshall pour la reconstruction de la bande de Gaza, du Liban et de la Syrie en échange du désarmement de l’axe de la résistance.
Selon ce rapport, Yagur a commencé son article en évoquant la reconstruction de Gaza, de la Syrie et même du Liban en contrepartie du désarmement de la résistance, affirmant que le plan Marshall, sous la direction du régime sioniste et en coopération avec les États-Unis et les pays signataires des accords d'Abraham, constitue un levier stratégique pour remporter la bataille du contrôle des pays de l’axe de la résistance et préparer le terrain à la stabilité dans la région.
Yagur, en faisant référence à son article précédent publié dans Maariv le 30 juin 2024 (10 Tir 1403), portant sur la reconstruction de Gaza en échange du désarmement du Hamas, a affirmé :
« La reconstruction de Gaza en échange du désarmement du Hamas constitue la principale solution pour établir un nouvel ordre régional après la fin de la guerre. Plus de six mois après, il semble que le "plan Marshall israélien" se soit renforcé sous tous les aspects. Tous les acteurs régionaux tirent profit de la mise en œuvre de ce plan, en collaborant à la reconstruction et à la revitalisation des infrastructures civiles et des institutions gouvernementales de Gaza, dans le but d’acquérir une légitimité publique et de rester au pouvoir dans leur propre pays. »
En insistant sur le fait que cette idée s’étend désormais non seulement à la bande de Gaza, au Liban et à la Syrie, mais aussi, dans une certaine mesure, à la Jordanie et à l’Égypte, il a prétendu :
« La Jordanie et l’Égypte peuvent également bénéficier d’un tel plan comme un outil pour renforcer leur gouvernement face aux menaces iraniennes et aux autres actions de ce pays visant à les affaiblir. Elles pourraient ainsi être prêtes à faire des compromis significatifs concernant le régime sioniste et l’avenir de Gaza. »
Yagur a déclaré que cette idée est simple et repose sur une équation fondamentale : l’autre partie a besoin de reconstruction, tandis que le régime sioniste cherche à obtenir un désarmement militaire. Ainsi, le "plan Marshall israélien" peut constituer une solution appropriée à la fois pour ces pays et pour le régime sioniste.
Selon Amit Yagur, le "plan Marshall israélien" vise à une intégration régionale ; un projet global qui repose sur des investissements massifs, en échange de concessions des pays partenaires sur la question palestinienne.
Il a ajouté : « (Le régime) israélien ne disposait pas auparavant d’un levier de pression, mais aujourd’hui, il possède un outil appelé "Accords d'Abraham", qui fonctionne en coordination avec le régime sioniste. »
Il a également souligné que ce plan offre des bénéfices considérables aux pays bailleurs de fonds, car, en plus des avantages politiques au niveau étatique, ils tireront également profit économiquement des zones reconstruites.
Yagur a ensuite abordé le cadre stratégique régional global de cette idée et a déclaré : « Ce plan fait partie du projet du gouvernement américain visant à créer un corridor économique pour le pétrole, le gaz et le commerce, reliant l’Est et l’Inde, en passant par l’Arabie saoudite et la Jordanie, jusqu’aux territoires occupés, qui serviront de point central pour l’exportation de marchandises vers l’Europe. »
Il a ajouté que ce projet apportera également des avantages économiques au Liban.
À la fin de son article, Yagur a écrit : « Étant donné que la reconstruction de ces zones se fera en échange du désarmement militaire, l’Égypte et la Jordanie sont invitées à y participer et à superviser le processus. Toutefois, en raison de la position relativement forte du Hamas à Gaza, il est prévu que le retrait de la distribution de l’aide humanitaire des mains du Hamas et la mise en œuvre rigoureuse de ce plan exerceront une pression extrême sur ce mouvement, pouvant même mener à une guerre civile. »
Il a ajouté que, par conséquent, « il est possible que l’Égypte et la Jordanie augmentent la pression sur le Hamas pour le pousser à des compromis, et cela pourrait même aboutir à une expulsion de la population de la bande de Gaza. »
Selon Yagur, dans son précédent article publié dans Maariv, la mise en œuvre du "plan Marshall israélien" offrirait au régime sioniste une nouvelle crédibilité internationale et contribuerait à la réalisation de ses intérêts, notamment un contrôle sécuritaire total sur la bande de Gaza.
Ainsi, il estime que ce plan, en plus de renforcer la légitimité internationale d’Israël, piègera le Hamas, en exposant ses actions contre la reconstruction aux niveaux régional et international. Pour la première fois, celles-ci seront perçues comme une menace contre sa propre population.
Enfin, il conclut que le refus du Hamas d’accepter la reconstruction de Gaza sur la base de ce plan nuira considérablement à sa légitimité interne palestinienne et à la poursuite de son autorité.
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