Mohammad-Bagher Ghalibaf, président du Parlement iranien, s'exprimant, ce vendredi 28 mars 2025, devant des centaines de milliers de participants à la marche d’Al-Qods à Téhéran, abordant les négociations entre l’Iran et les pays occidentaux, a affirmé : « Notre peuple honorable sait que des négociations accompagnées de menaces ne sont qu’un prétexte pour nous imposer des diktats. Les dirigeants américains ne se contentent pas d’ignorer les intérêts économiques du peuple iranien, ils cherchent également à nous priver de nos capacités de défense. C’est pour cette raison qu’ils parlent de négociations. »
Ghalibaf a ajouté que, pour lui, les États-Unis utilisent le concept de négociation comme un moyen de coercition visant à désarmer l’Iran.
« Mais le peuple iranien comprend parfaitement qu’accepter sous la contrainte les exigences de l’ennemi est un prélude à la guerre. Aucun peuple sage, politique et courageux ne saurait accepter une telle chose », a insisté le plus haut parlementaire iranien.
Une lettre de Donald Trump jugée inacceptable
Évoquant la récente lettre envoyée par Donald Trump, président des États-Unis, à la République islamique d’Iran, M.Ghalibaf a précisé : « Dans cette lettre, qui fait beaucoup parler en ce moment, il n’y a aucune mention sérieuse de la levée des sanctions. L’attitude des États-Unis y est celle d’un caïd cherchant à imposer son autorité. D’ailleurs, le président américain adopte même envers ses alliés et pays vassaux une posture méprisante, les traitant comme des subordonnés. Mais le peuple iranien ne peut être ni trompé ni intimidé."
L’Iran ne craint aucune menace
Le président du Parlement a souligné que la République islamique d’Iran est à la fois puissante et opprimée dans un monde dominé par la loi du plus fort. Il a déclaré : « Grâce au soutien du peuple – en particulier à son unité et à sa foi –, au leadership sage et courageux de notre Guide, et à la puissance de nos forces armées révolutionnaires, créatives, prêtes au sacrifice et toujours prêtes à défendre la nation, nous tenons fermement notre position et ne craignons aucune menace. »
Il a poursuivi : « Les Américains savent eux-mêmes à quel point ils sont vulnérables. S’ils osent violer le territoire iranien, ce sera comme une étincelle déclenchant une explosion régionale. Leurs bases et celles de leurs alliés ne seront plus en sécurité. »
Enfin, Ghalibaf a affirmé que la solution pour alléger la pression sur le peuple iranien repose sur la force interne du pays : « Le chemin vers une meilleure économie et une plus grande cohésion nationale passe par l’autonomie et le développement interne. C’est ainsi que l’ennemi sera contraint d’accepter la réalité et de revenir à des négociations justes et raisonnables, un dialogue que nous avons toujours laissé ouvert et que nous poursuivons avec les pays encore engagés dans l’accord sur le nucléaire (JCPOA). »
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