Craig Kafura, directeur de l'opinion publique et de la politique étrangère au Conseil des affaires mondiales de Chicago, a déclaré la semaine dernière au sujet de l'impact de cette fuite : « Je pense que ce scandale va détériorer l'image des États-Unis auprès du public européen. »
S'appuyant sur les analyses d'experts en politique et en sécurité, The Hill souligne que bien que le partage de renseignements entre les États-Unis et leurs partenaires les plus proches soit profondément enraciné à différents niveaux bureaucratiques, cette fuite pourrait poser un sérieux problème. Dan Shapiro, ancien ambassadeur des États-Unis en Israël sous Barack Obama, a affirmé que la question de la fiabilité de Donald Trump devient une préoccupation majeure dans les milieux diplomatiques et du renseignement.
Selon l’article, Shapiro a ajouté que cette affaire vient s’ajouter aux inquiétudes des alliés des États-Unis concernant l’attitude irresponsable de Trump envers les informations classifiées, ainsi que ses tendances isolationnistes, marquées par un éloignement des alliés traditionnels et un rapprochement avec Vladimir Poutine, le président russe.
Le magazine « The Atlantic » avait publié, mercredi, la quasi-intégralité de la conversation ultraconfidentielle de hauts responsables de l’administration Trump sur des plans de frappes contre le Yémen, à laquelle son rédacteur en chef avait été ajouté par erreur.
L’affaire qui secoue Washington depuis lundi a été révélée par le rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, ajouté par erreur à ce groupe de discussion sur l’application chiffrée Signal, où les plus hauts responsables américains évoquent des opérations contre le mouvement Ansarallah du Yémen.
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