À l’occasion du Nouvel An iranien, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei, a reçu ce mardi un groupe de membres du gouvernement, de députés, de hauts responsables judiciaires et d’institutions diverses. Il a abordé plusieurs sujets clés liés aux affaires intérieures et internationales, en insistant sur l’autonomie stratégique du pays.
Sur les négociations en cours avec Oman, il a précisé que ces pourparlers faisaient partie des nombreuses missions du ministère des Affaires étrangères, et qu’ils ne devaient pas être considérés comme déterminants pour l’avenir du pays.
« Nous ne sommes ni naïvement optimistes ni exagérément pessimistes. Bien sûr, nous restons très méfiants à l’égard de l’autre partie, mais nous avons une grande confiance en nos propres capacités », a-t-il affirmé.
Le Guide a rappelé l’erreur commise durant la période du JCPOA (accord nucléaire de 2015), lorsque l’ensemble des politiques nationales avait été conditionné à l’avancée des négociations :
« À cette époque, le pays a été mis en attente. Un investisseur qui constate qu’un pays dépend des négociations ne prendra pas le risque d’y investir. »
Priorité à l’économie productive
Dans une perspective plus large, l’Ayatollah Khamenei a insisté sur la nécessité de ne pas lier les objectifs du pays aux négociations, et d’intensifier les efforts dans tous les domaines, en particulier l’économie.
Il a souligné l’importance d’orienter les capitaux et la liquidité vers la production nationale, appelant le ministère de l’Économie, la Banque centrale et les institutions concernées à créer un environnement favorable à l’investissement.
« Si l’investissement intérieur prospère, l’investisseur étranger s’intéressera naturellement à notre pays », a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur la nécessité d’assurer la sécurité des investissements et de lever les obstacles à l’activité des acteurs économiques.
Concernant les sanctions, le Guide a été clair :
« La levée des sanctions ne dépend pas de nous, mais leur neutralisation est entre nos mains. Nous disposons pour cela de nombreuses ressources internes. Si nous réussissons, le pays deviendra invulnérable face aux sanctions. »
Condamnation des crimes sionistes à Gaza
En conclusion, l’Ayatollah Khamenei a dénoncé avec fermeté les crimes commis par « le gang criminel sioniste », évoquant des attaques délibérées contre des malades, des journalistes, des ambulances, des hôpitaux, des femmes et des enfants à Gaza :
« De tels crimes requièrent une cruauté extrême que ce groupe occupant manifeste sans retenue. »
Il a appelé à une mobilisation coordonnée du monde islamique sur les plans économique, politique, et, si nécessaire, opérationnel, tout en ajoutant :
« Certes, Dieu frappera ces oppresseurs de Son fouet, mais cela ne diminue en rien la responsabilité qui incombe aux gouvernements et aux peuples musulmans. »
Votre commentaire