André du Ryer, un consul de France à Alexandrie, agent diplomatique à Constantinople et interprète personnel du roi de France pour les langues orientales, arabe, turc et persan.
En 1634, il traduit en français le Golestân ou l'Empire des roses, du poète perse Saadi (une traduction non complète). En 1647, il publie L'Alcoran de Mahomet [Mohammad (SAWA)], première traduction intégrale du Saint Coran en langues européennes.
Le diplomate français avait traduit un extrait du livre de Saadi et surtout les premiers chapitres du Golestân concernant la politique, la bonne gouvernance et la morale des souverains.
Le goût littéraire et l’orientation poétique des diplomates français est une tradition conservée dans le 20e siècle et même aujourd’hui. Les exemples des ambassadeurs poètes sont nombreux dans la tradition diplomatique de la France.
Mais cela reflète aussi l’attirance universelle de la littérature persane depuis l’ère des rois bourbons jusqu’à aujourd’hui.
Comment un livre du poète de Shiraz traverse les mers et les déserts afin d'être traduit dans le bureau d'un consul de France ?
Dans le calendrier iranien le 1er Ordibehesht (le 21 avril) est nommé la journée de Saadi en vue de commémorer ce célèbre poète persanophone du XIIIème siècle.
Cette grande figure de la littérature iranienne est née à Chiraz vers 1210.
Saadi est bien connu en France. Le nom de ce poète iranien était même un prénom pour nommer les garçons en France du XIXème siècle. Les œuvres de Saadi sont plusieurs fois traduites en français depuis le XVIIème siècle.
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