L'Espagne, la Belgique et l'Irlande condamnent la « militarisation » de l'aide apportée par Israël à Gaza

Téhéran (IRNA)- L'Espagne, la Belgique et l'Irlande ont condamné la « militarisation » de l'aide humanitaire par le régime israélien dans la bande de Gaza.

L'Espagne et la Belgique ont dénoncé mercredi les attaques israéliennes en cours et ont appelé à la reprise de l'aide humanitaire à Gaza.

« La reprise des attaques à Gaza et l'intensification des opérations militaires en Cisjordanie aggravent une situation humanitaire insoutenable dans laquelle les travailleurs et les installations humanitaires sont également devenus des cibles militaires », a déclaré le représentant permanent de l'Espagne auprès de l'ONU lors du débat public sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, qui s'est tenu au Conseil de sécurité.

Hector Gomez Hernandez a qualifié ces attaques de « violation flagrante » du droit international humanitaire et a « condamné » la rupture du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Israël a repris ses attaques sur Gaza en mars, abandonnant l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu en janvier avec le Hamas.

Depuis le 2 mars, Israël a complètement interrompu l'acheminement de l'aide aux 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza.

Parallèlement, les forces israéliennes et les colons illégaux ont multiplié les actes de violence en Cisjordanie occupée depuis la guerre contre Gaza en octobre 2023.

« Il aurait fallu procéder à la mise en œuvre de la deuxième phase [du cessez-le-feu] et à l'ouverture de négociations pour mettre fin à la guerre », a déclaré M. Hernandez, en exhortant les parties à reprendre la trêve. La situation humanitaire s'est prolongée. Elle s'est prolongée à Gaza, et aucune aide ne leur est parvenue, a-t-il ajouté.

M. Hernandez a également appelé l'Autorité palestinienne à assumer ses responsabilités « en tant que seul gouvernement à Gaza et en Cisjordanie » afin de parvenir à une « stabilisation ».

Il a réitéré la nécessité de réaliser un État palestinien « comme étant essentiel pour la paix dans la région, et non comme le résultat d'un processus de négociation ».

Nous demandons qu'il soit mis fin aux violations du droit international. L'aide ne doit pas être utilisée comme une arme dans ce conflit, a déclaré Sophie De Smedt, représentante permanente de la Belgique auprès des Nations unies.

Soulignant que l'aide humanitaire n'est « pas quelque chose qui se négocie », elle a demandé l'arrêt « immédiat » du blocus de l'aide, obligeant les acteurs humanitaires à mettre fin à leurs activités à Gaza et aux attaques contre les opérations humanitaires.

L'envoyé de l'Irlande auprès des Nations unies, Fergal Mythen, a également déclaré : « Ce dont nous sommes témoins à Gaza et en Cisjordanie témoigne d'un mépris total du droit international, du Conseil de sécurité des Nations unies et de l'intégrité de l'ONU en tant qu'institution ».

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