Rafael Grossi, dans une interview accordée au magazine américain U.S. News, a déclaré que les mesures compensatoires prises par l’Iran dans le cadre du JCPOA ainsi que l’enrichissement d’uranium à son niveau actuel «sont préoccupants, et j’en ai discuté directement avec mes homologues iraniens».
Il a ajouté : «Ce qui importe maintenant — et ce sur quoi nous nous concentrons — c’est d’obtenir les clarifications nécessaires concernant ce qui se passe actuellement. Il est également très important de soutenir techniquement et sérieusement les négociations en cours entre l’Iran et les États-Unis.»
Poursuivant les mises en garde politiques de l’Occident contre le programme nucléaire pacifique de l’Iran, le directeur général de l’AIEA a déclaré : «Plus le temps passe, plus la situation se détériore, car même si rien n’est entrepris sur le plan diplomatique ou politique, les centrifugeuses continuent de tourner et les stocks augmentent. Par conséquent, nous devons nous en occuper immédiatement. Nous savons que cette inquiétude peut devenir un problème bien plus grave qu’il faut absolument éviter.»
Il a réitéré l’importance du rôle de l’AIEA dans un éventuel accord entre l’Iran et les États-Unis, déclarant : «Il doit exister un accord fiable, solide et vérifiable, qui soit vérifié par l’Agence. C’est précisément ce que nous sommes en train de faire. Ce sujet fait également partie de mon déplacement à l’ONU et au Conseil de sécurité.»
En réponse à la question «Pensez-vous que, dans le cadre d’un nouvel accord, le rôle de l’AIEA pour la vérification sera pris en compte ?», Grossi a répondu : «Tout d’abord, il faut voir si ces négociations, qui sont très importantes, aboutissent ou non. C’est extrêmement important. Je pense qu’il est également significatif que (Steve) Wietkoff et (Abbas) Araghchi discutent avec nous. Ils communiquent aussi entre eux (de manière indirecte), ce qui est une composante essentielle du processus, car cet accord est le leur, pas celui de l’Agence.»
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