Doha, la capitale du Qatar, accueillera du 9 au 11 mai 2025 l’un des rassemblements diplomatiques régionaux les plus importants de l’année : la quatrième édition de la « Conférence sur le dialogue entre l’Iran et les pays arabes », intitulée « Relations solides et intérêts communs ». Cet événement est organisé conjointement par le « Conseil stratégique des relations extérieures d’Iran » et le « Centre d’études Al Jazeera ».
Dans son discours intitulé « Relations solides et intérêts communs » lors de cette conférence, Seyed Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères de notre pays, a déclaré : « Je suis très heureux qu’à l’occasion de cette quatrième session du dialogue irano-arabe, sous le thème Relations solides et intérêts communs, une opportunité se soit présentée pour échanger et dialoguer avec les penseurs et intellectuels de la région en vue d’améliorer l’interaction et la compréhension entre l’Iran et le monde arabe. Je remercie le Conseil stratégique des relations extérieures à Téhéran et le Centre d’études Al Jazeera au Qatar pour l’organisation de cette réunion. J’honore également la mémoire du défunt ministre Hossein Amir-Abdollahian, martyrisé, qui avait pris la parole à cette conférence l’an dernier à Téhéran. »
Il a ajouté : « Il ne fait aucun doute que les relations cordiales entre l’Iran et le monde arabe, tout au long de l’histoire et dans le cadre de la grande civilisation islamique, ont apporté des contributions précieuses à la civilisation islamique et au monde entier. Ces réalisations font aujourd’hui partie de notre héritage islamique commun et sont une source de fierté pour nous. Notre région, berceau depuis l’Antiquité de grandes civilisations, de pensées élevées et de cultures riches, a aujourd’hui plus que jamais besoin de compréhension, de solidarité et de coopération mutuelle. La République islamique d’Iran croit fermement au principe du dialogue, tant au niveau national que régional et international. »
Seyed Abbas Araghchi a consacré la dernière partie de son discours aux pourparlers indirects entre l’Iran et les États-Unis, dont le quatrième round se tiendra demain, dimanche 11 mai. Il a déclaré :
« La République islamique d’Iran considère l’acquisition et l’utilisation d’armes nucléaires comme interdites (haram) et a toujours été un membre engagé du régime international de non-prolifération. Toutefois, elle insiste en même temps sur son droit à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, y compris l’enrichissement. Nous ne recherchons pas l’arme nucléaire ; en fait, les armes de destruction massive n’ont aucune place dans la doctrine de sécurité de l’Iran. C’est pourquoi nous avons été parmi les premiers à proposer la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie occidentale. »
Il a poursuivi : « Il est nécessaire que les pays occidentaux, ainsi que tous ceux qui prétendent lutter contre les armes nucléaires, évitent d’appliquer des standards doubles. On ne peut pas, d’un côté, exprimer des inquiétudes à propos de l’énergie nucléaire pacifique de l’Iran et d’autres pays de la région, tout en permettant à un régime occupant, agressif et auteur de génocide de posséder un vaste arsenal d’armes nucléaires. Nous poursuivons nos discussions avec le gouvernement américain — et parallèlement avec l’Europe, la Russie et la Chine — avec bonne foi. »
Le chef de la diplomatie a souligné : « Si l’objectif de ces négociations est de s’assurer que l’Iran ne cherche pas à acquérir l’arme nucléaire, cela est déjà un fait accompli. Par conséquent, parvenir à un accord est tout à fait à portée de main. Mais si le but est de priver l’Iran de ses droits nucléaires légitimes ou d’imposer d’autres exigences irréalistes et illogiques, je le dis clairement : la République islamique d’Iran ne renoncera en aucun cas aux droits de son peuple fier et honorable. »
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