Le président iranien Massoud Pezeshkian a rejeté dimanche comme « inacceptables » les appels américains au démantèlement des installations nucléaires d'Iran.
La question du « démantèlement de l'ensemble des installations nucléaires iraniennes est inacceptable pour nous », a-t-il déclaré, après un quatrième tour de négociations avec les Etats-Unis à Mascate, ajoutant que « l'Iran ne renoncera pas à ses droits nucléaires pacifiques ».
Le chef du gouvernement iranien a ajouté : « La technologie nucléaire et les réalisations de nos scientifiques dans le domaine de l’énergie nucléaire pacifique sont utiles dans divers secteurs, notamment la production de médicaments et de traitements, l’agriculture, l’environnement et l’industrie. Nous poursuivrons donc avec détermination nos activités nucléaires pacifiques. »
Il a également fait référence à un décret religieux du Guide suprême interdisant le développement d'armes nucléaires.
Lors de son discours, le président Pezeshkian fait allusion à une fatwa de l’Imam Khamenei interdisant les armes nucléaires. Il s’agit d’une fatwa publiée par le guide suprême de la Révolution islamique de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, en 2005 et interdisant la production, le stockage et l'usage d'armes nucléaires et précise que l'Iran n'acquerrait jamais de telles armes.
Dans une tribune au Point, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, met en garde les pays européens contre leur « stratégie de confrontation » sur le nucléaire, qui « risque de provoquer une crise mondiale de prolifération nucléaire qui affecterait au premier chef les Européens eux-mêmes ».
« C’est l’un des droits du peuple iranien qui ne peut même pas être négocié ou échangé. L’enrichissement de l’uranium est l’une des réalisations et des honneurs de la nation iranienne, et un prix élevé a été payé pour cet enrichissement, et le sang de nos scientifiques nucléaires [assassinés par Israël] est derrière cette réalisation, et ce n’est certainement pas négociable. Telle a été notre position claire et nous l’avons toujours annoncée. », avait martelé hier le ministre iranien des AE.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères souligne que le dossier nucléaire d’Iran, lancé dans les années 1970, correspond aux exigences du droit international et répond aux besoins du pays.
En réaction contre les propos tenus par le président américain selon lesquels l'Iran n'a pas besoin d'utiliser l'énergie nucléaire, Esmaeil Baghaei avait déclaré : « Les positions de principe de la République islamique d'Iran concernant le droit du peuple iranien à utiliser l'énergie nucléaire de manière pacifique sont une position cohérente basée sur la logique et le droit international. Le programme nucléaire pacifique de l’Iran a une longue histoire, qui remonte aux années 1970. À cette époque, nos ressources fossiles étaient plus importantes qu’aujourd’hui et nos besoins moindres. À l’heure actuelle, tout le monde est témoin des déséquilibres dans le secteur de l’énergie. Par conséquent, certains discours sur l’existence d’énormes ressources fossiles en Iran et sur l’absence de besoin d’énergie nucléaire n’ont en réalité aucun fondement scientifique ou factuel. »
L'Iran a besoin d'énergie nucléaire à des fins pacifiques, en particulier pour produire de l'électricité.
Téhéran défend alors son droit à développer son programme nucléaire à des fins civiles, y compris pour la production d'énergie et dans les domaines de l'agriculture et de la santé.
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