En réponse à la question de savoir si l’Europe semble aujourd’hui sérieusement engagée à rejoindre les efforts diplomatiques, Araghchi a répondu : « Le problème est que les Européens ont toujours affiché une certaine volonté, mais leur capacité est limitée. »
Il a ajouté que les Européens sont actuellement tenus à l’écart des discussions entre l’Iran et les États-Unis, ce qui n’est pas souhaité par l’Iran. « Il semble qu’ils n’aient pas trouvé de consensus entre eux sur ce sujet », a-t-il précisé.
"Le succès des négociations repose sur l’acceptation de l’évidence du droit au nucléaire en Iran"
Interrogé également sur les récentes déclarations de Steve Witkoff concernant l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, Araghchi a répondu : « L’enrichissement en Iran n’est pas négociable. C’est une grande réalisation scientifique du peuple iranien, obtenue au prix d’énormes efforts et de lourds sacrifices, notamment la vie de nos scientifiques nucléaires. Ce n’est pas quelque chose dont on peut se passer. »
Il a souligné : « Les négociations ne peuvent aboutir que si ce principe de base est accepté. Si le but est de s’assurer que l’Iran ne cherche pas à développer une arme nucléaire, cet objectif est atteignable, car une telle arme n’a pas de place dans notre doctrine, et il existe même une fatwa (décret religieux) interdisant son usage. »
« Par conséquent, les responsables américains feraient mieux de formuler leurs demandes de manière réaliste et de se comporter de façon logique. Dans ce cas, un accord est possible, sinon non. »
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