Lors d'un appel téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron, lundi, le président iranien a souligné qu'il était plus difficile pour l'Iran que d'autres pays de lutter contre le coronavirus lorsqu'il est sous les sanctions américaines.
«L'administration américaine a non seulement violé les réglementations internationales en imposant des sanctions illégales à l'Iran, mais elle enfreint également les réglementations sanitaires ratifiées par l'Organisation mondiale de la santé en 2005 par ses mesures dans les circonstances actuelles», a déclaré Rohani.
Le président iranien a une fois de plus exprimé la volonté du pays de revenir au plein respect de ses engagements dans le cadre de l'accord sur le nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), qu'il a conclu avec les grandes puissances mondiales en 2015 uniquement si toutes les sanctions contre le pays sont enlevés.
«La levée des sanctions et le respect de ses engagements par l'Europe sont une nécessité, qui est devenue plus importante dans la situation spécifique actuelle», a souligné le président iranien.
Ailleurs dans ses remarques, le président iranien a salué l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de déclarer un cessez-le-feu mondial au milieu de la pandémie de coronavirus, exprimant l'espoir que cela inclurait également la guerre économique contre l'Iran.
Vendredi, le chef de l'ONU a renouvelé son appel à un cessez-le-feu mondial, exhortant toutes les parties au conflit à déposer les armes et à permettre aux pays déchirés par la guerre de lutter contre la pandémie de coronavirus.
«Le pire reste à venir», a déclaré António Guterres, faisant référence à des pays assaillis par des combats comme la Syrie, la Libye et le Yémen, ajoutant: «La tempête COVID-19 arrive maintenant sur tous ces théâtres de conflit.»
Rohani a également qualifié de «positives mais insuffisantes» les premières mesures prises pour mettre en œuvre INSTEX, un mécanisme commercial mis en place par la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne en 2019 pour protéger les entreprises faisant des affaires avec l'Iran des sanctions de Washington.
Il a souligné que le mécanisme ne devrait pas être limité uniquement à l'équipement médical et à la nourriture, mais doit également être mis en œuvre de manière à permettre à l'Iran de «l'utiliser pour répondre à toutes les exigences de notre pays».
Les trois signataires européens du JCPOA ont dévoilé le mécanisme de paiement direct en dollars, attendu depuis longtemps, destiné à préserver leurs relations commerciales avec Téhéran après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire et face aux sanctions «les plus dures jamais imposées» par les États-Unis contre la République islamique.
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