Téhéran (IRNA) - Nusrat Ghani, membre conservatrice du Parlement britannique, affirme que le chef de la faction de son parti lui a dit qu'elle avait été limogée de son poste de ministre des Transports parce qu'elle était musulmane.

Selon l'IRNA dimanche, le Times a cité la femme politique britannique disant qu’elle avait été licenciée pour ses convictions religieuses et a écrit : « Elle, qui a 45 ans, a été démise de ses fonctions de ministre des Transports lors du remaniement ministériel début 2020. »

Ghani affirme maintenant que le chef de la faction de son parti lui a dit lors d'une réunion à Downing Street (la résidence des hauts ministres du cabinet) que "c'était un problème pour elle d'être musulmane" et que "la présence d'une femme ministre musulmane a dérangé ses collègues."

La députée britannique a également déclaré qu'on lui avait dit "qu'il y a des inquiétudes quant à sa loyauté envers le parti parce qu'elle n'a pas suffisamment défendu son parti (le Parti conservateur) contre les allégations islamophobes".

Mark Spencer, chef de la faction conservatrice britannique et politicien, a déclaré dans un communiqué: « Certes, les autres dirigeants de la faction du parti n'ont pas été impliqués dans cette question et je suis la personne dont Nusrat Ghani a parlé. »

Spencer a pourtant nié les allégations de Nusrat Ghani.

Accusations d'islamophobie au sein du Parti conservateur

Les accusations d'islamophobie au sein du Parti conservateur britannique ont culminé en 2019. Cette année, 25 membres actuels et anciens du conseil du parti ont fait des déclarations contre les musulmans sous la forme de positions racistes sur les réseaux sociaux.

Le rapport exclusif du « Guardian » indique que 15 membres actuels et 10 anciens membres du conseil ont envoyé des messages anti-islamiques au siège du parti sur Facebook et Twitter.

Les messages contenus dans l'affaire Guardian comprenaient "des appels à la fermeture des mosquées, des affirmations selon lesquelles la religion cherche à "convertir le monde à l'islam" et accusant une femme d'utiliser des termes tels que "barbare" et "ennemi intérieur".

Le Conseil musulman de Grande-Bretagne a accusé à plusieurs reprises la direction du Parti conservateur "d'ignorer et d'humilier les musulmans", en particulier après que le Parti conservateur a renoncé à ses engagements antérieurs de mener des enquêtes indépendantes sur toutes les formes de préjugés. Le conseil a annoncé en 2019 que l'islamophobie au sein du Parti conservateur était devenue un problème national.

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