Téhéran (IRNA)- La stratégie du "regime change" (changement de régime) a toujours été mise en œuvre par les États-Unis au cours du siècle dernier dans divers pays du monde dans le but de mettre en place des Etats suivants les politiques américaines. Washington a mené au moins 81 opérations secrètes ou ouvertes pour s'immiscer dans les élections d'autres pays entre 1946 et 2000.

Aujourd'hui, 19 août, c'est le 69e anniversaire du coup d'État américano-britannique en Iran ; Le coup d'État qui a conduit à la destitution du premier ministre légal Mossadegh et à l'établissement du régime de coup d’état du général Fazlollah Zahedi, et a montré que l'Occident, parallèlement aux intervention militaires directes, a toujours fait des ingérences politiques dans les affaires internes des pays du monde, au travers des élections ou du changements des gouvernement ou des systèmes politiques.

Les effets négatifs de cette intervention ne sont pas oubliés jusqu'à présent, et les autorités britanniques et américaines ont à plusieurs reprises admis leur responsabilité dans cette affaire anti-démocratique. Un exemple de cela est le livre « Le travail est le travail des Anglais ; Pourquoi l'Iran ne nous fait-il pas confiance ? » écrit par Jack Straw, l'ancien ministre britannique des Affaires étrangères, qui a avoué à propos de cette question : « C'est la Grande-Bretagne, avec les États-Unis, qui a causé la chute du gouvernement démocratique du Dr Mohammad Mossadegh. Le coup d'État contre Mossadegh a eu lieu en 1953, mais la blessure est encore fraîche pour les Iraniens et il semble que cela ne soit arrivé qu'hier. »

Cet homme politique anglais a également mentionné le soutien de l'Occident à l'Irak pendant la guerre imposée, qui est devenue la base de la méfiance de l'Iran à l'égard des Etats-Unis et de l'Angleterre, et écrit : « Alors que nous, en Angleterre, nous nous définissons encore avec ce qui s'est passé 80 ans avant lors de la Seconde Guerre mondiale, les Iraniens modernes se définissent avec l'expérience sanglante de la guerre de 8 ans imposée par le régime Batthiste, contre lequel ils se sont tenus seuls. »

En général, l'effort historique des États-Unis pour changer les gouvernements qui ne sont pas coopérants avec Washington n'est caché à personne. Parallèlement à la conception et à la réalisation du coup d'État du 28 août 1953 en Iran, ce projet anti-démocratique et interventionniste a été mis en œuvre à plusieurs reprises dans différentes parties du monde.

Déclarations du Guides suprême de la Révolution islamique sur le coups d’état du 19 août 1953 :

Toutes les nations qui ont fait confiance aux États-Unis l'ont fait à leurs détriments, même leurs amies

Dans notre pays, le Dr Mossadegh leur a fait confiance et a compté sur les Américains pour se libérer de la pression des Anglais. Au lieu d'aider le Dr Mossadegh qui leur avait fait confiance, les Américains se sont alliés avec les Anglais, ont envoyé leurs agents dans notre pays et ont organisé le coup d'État du 28 mordad [19 août 1953]

Discours prononcé le 3 mars 2020

     

Il y a des gens qui disent que nous devrions faire des concessions aux États-Unis, d'une façon ou d'une autre, même si c’est peu, et que de cette façon, leur hostilité pourrait diminuer. Ce n'est pas vrai. Ils n'ont même pas fait preuve de pitié envers ceux qui leur avaient confiance, qui avaient placé leurs espoirs en eux, et demandaient l’aide les États-Unis comme le Dr. Mosaddeq. Pour se battre contre les Anglais - c'est ce qu'il voulait faire- il se tourna vers les Américains. Il les a rencontrés, a négocié avec eux et leur a demandé de l’aide.

Il leur a fait confiance. Le coup d'état du 19 août 1953 n'a pas été mené par les Anglais mais par les États-Unis, contre Mosaddeq. Cela signifie qu'ils n’étaient pas satisfaits des gens de Mosaddeq. Ils voulaient des serviteurs et des agents dociles et asservis. Qui par exemple ? Par exemple, Mohammad Reza Pahlavi. Ils veulent des individus de ce genre pour qu'ils règnent sur ce pays riche, béni, abondant et sensible en termes de position géographique et de capacités. Ils cherchent quelqu'un dont les mains sont liées et qui se soumet à eux.

C'est ce que les Américains veulent. Si leurs agents n'agissent pas comme cela, ils deviendront des ennemis. Sur la question de Tabas, ils ont manifesté leur hostilité et ont reçu un mauvais coup en retour. En abattant notre avion de passagers, en imposant des sanctions, depuis le premier jour, ils ont manifesté leur hostilité. Aujourd'hui, ils manifestent encore leur hostilité et agissent de la manière la plus vicieuse.

Discours prononcé le 2 novembre 2017

L'attitude arrogante des Américains qui dure depuis des décennies, a fait que toutes les nations du monde ont un sentiment de méfiance et de haine envers le gouvernement américain. Ce n'est pas particulier à notre pays. Toutes les nations qui ont fait confiance aux États-Unis l'ont fait à leurs détriments, même leurs amies. Dans notre pays, le Dr Mossadegh leur a fait confiance et a compté sur les Américains pour se libérer de la pression des Anglais.

Au lieu d'aider le Dr Mossadegh qui leur avait fait confiance, les Américains se sont alliés avec les Anglais, ont envoyé leurs agents dans notre pays et ont organisé le coup d'État du 28 mordad [19 août 1953]. Mossadegh leur avait fait confiance et en échange, il a reçu un coup dur de leur part. Même ceux qui étaient en bons termes avec les États-Unis et qui leur avaient fait confiance, ont reçu des mauvais coups. Le régime taghuti (du Shah) avait des relations très étroites avec les États-Unis mais a été aussi lésé en fin de compte à cause de leur cupidité. Comme je l'ai dit, ils lui ont imposé «la capitulation» c'est à dire « l'immunité judiciaire » des agents américains. Le régime iranien a dû l'accepter parce qu'il n'avait pas d'autre soutien en dehors des États-Unis.

Discours prononcé le 3  Novembre 2013