Selon l’IRNA depuis la presse de l’ONU, l'ambassadeur d'Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Irvani a déploré la situation humanitaire désastreuse et les difficultés économiques persistantes de la Syrie, s’inquiétant de la flambée des cas de choléra.
Le représentant iranien a salué les efforts déployés par l’ONU et ses agences pour apporter une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin, ainsi que leur coopération dans la mise en œuvre de la résolution 2642.
Dénonçant les mesures coercitives unilatérales imposées par les pays occidentaux, Irvani a estimé qu’elles aggravaient la situation, affectant la santé publique et la sécurité alimentaire en Syrie.
Il a déploré que les pays donateurs hésitent à apporter le financement nécessaire au plan de réponse humanitaire pour la Syrie, qui n’est financé qu’à 42%. Il a également regretté l’absence de progrès visibles dans la distribution transversale d’aide humanitaire, dénonçant la répartition « inéquitable et discriminatoire » des projets de relèvement rapide.
Soulignant l’importance du mécanisme d’aide transfrontière, il a affirmé que ses lacunes et les préoccupations légitimes de la Syrie devaient être traitées pour la période de prorogation ultérieure. D’après le représentant, la convocation de la prochaine réunion de la Commission constitutionnelle est essentielle pour parvenir à une solution politique.
La cessation de l’occupation ainsi que le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie sont des conditions préalables à toute solution politique, a-t-il affirmé.
Lors de la dernière réunion du processus d’Astana, les 22 et 23 novembre dernier, les participants ont souligné la nécessité de lever les obstacles à l’aide humanitaire et d’augmenter son volume pour qu’elle parvienne à tous les Syriens, sans discrimination ni conditions préalables.
Irvani a en outre estimé que toute opération militaire dans le nord de la Syrie ne ferait qu’aggraver une situation humanitaire déjà difficile. Il a condamné le « pillage » des ressources naturelles, en particulier les produits pétroliers, dans les zones occupées par les forces étrangères, dénonçant une violation évidente de la Charte des Nations Unies.
Le représentant iranien a enfin appelé le Conseil de sécurité à condamner « les attaques terroristes continues du régime sioniste contre la Syrie », dénonçant un ciblage systématique et intentionnel des infrastructures civiles, en particulier des aéroports commerciaux et des expéditions humanitaires.