Téhéran (IRNA)- Perturbés par l’inflation et la hausse des prix, les producteurs belges des sapins sont en difficulté. Plusieurs familles belges seront obligées d’abandonner le projet de l’achat de sapin pour la fête du Nouvel an 2023. 


"On subit la hausse des prix du carburant, de l'engrais et de tous les sous-produits issus du plastique..." Dans le brouillard de début décembre, Gérald de Wouters ne cache pas son inquiétude.

À l'approche de Noël, le jeune dirigeant de Greencap, plus gros producteur de sapins belges, redoute d'être, comme tant d'autres, frappé de plein fouet par la crise énergétique et l'inflation.

Autour de lui, des hommes abattent rapidement les arbres qui trôneront bientôt au milieu des salons familiaux.

Mais, cette année, le père Noël risque de déposer ses cadeaux au pied d'un conifère plus cher que les années précédentes, a rapporté la chaîne TV5 monde.

Intrants, palettes, filets d'emballage, main-d'œuvre : sur un an, "le coût de production d'un sapin a augmenté de 20%", explique l'exploitant en surveillant d'un œil attentif ses équipes, affairées au milieu d'une mer d'arbres, à Libin, dans le sud de la Belgique.

Ici, les salaires sont automatiquement indexés sur l'inflation, qui devrait atteindre 9,5% en 2022, selon les dernières prévisions du Bureau fédéral du Plan.

La production wallonne avoisine les 2 millions d'arbres de Noël par an, ce qui fait de la Belgique, deuxième exportateur de sapins après le Danemark, selon les chiffres de l'agence wallonne pour l'agriculture.

Une fois coupés, les arbres sont chargés dans des camions, qui livreront dans toute l'Europe. Mais, facteur aggravant, Gérald de Wouters peine à trouver des chauffeurs de poids lourds, découragés par la flambée des prix des carburants.

- "Deux à trois euros de plus" pour un sapin -

Les clients devront payer "entre 5% et 10% plus cher cette année, soit deux à trois euros de plus en moyenne pour un sapin", estime Jonathan Rigaux, président de l'Union ardennaise des pépiniéristes.

Au-delà de l'inflation en 2022, la vraie inquiétude de Gérald de Wouters porte sur les années à venir et le changement climatique qui rend la culture de plus en plus incertaine.

Cette année, la sécheresse a brûlé plusieurs de ses arbres, ajoute-t-il, observant les quelques sapins roussis par la sécheresse qui détonnent au milieu du champ.