Date de publication: 15 décembre 2022 - 19:36

New York - IRNA – Réagissant au retrait forcé, sous pression américaine, de l’adhésion de l’Iran, de la Commission de la condition de la femme pour le reste de son mandat 2022-2026, voté mercredi, le conseiller iranien pour la mission de la République islamique d’Iran (RII) à l’ONU, déclaré: « Les Etats-Unis se sont démasqués et ont montré leur vrai visage lors de la réunion du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) ».

Selon l’IRNA, le conseiller de la délégation iranienne auprès des Nations unies intervenant mercredi (14 décembre) heure locale lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies intitulée « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ; une nouvelle direction du multilatéralisme » fait référence à l'action illégale des États-Unis lors de la réunion du Conseil économique et social de l’ONU(ECOSCO) .

L'Organisation des Nations Unies (ECOSOC), en mettant fin à l'adhésion de la République islamique d'Iran à la Commission de la condition de la femme, a déclaré : « Alors que le représentant des États-Unis s'exprimait lors de la réunion du Conseil de sécurité en faveur du multilatéralisme et de la défense de la Charte des Nations Unies, en même temps, dans une autre réunion onusienne, son ambassadeur démasque le vrai visage des Etats-Unis d'Amérique. »

Le représentant de l'Iran aux Nations Unies a précisé : « Les Etats-Unis, dans un comportement hypocrite, en lançant une campagne de propagande et de fausses informations contre la République islamique d'Iran, a proposé son initiative illégale et sans fondement de priver l'Iran de ses privilèges d'adhésion, un membre d’ailleurs élu de la Commission des femmes. L’adhésion de l’Iran avait eu lieu par le biais d'un processus électoral transparent et démocratique. »

« Malheureusement, une telle décision politiquement motivée a été prise illégalement et par un membre des Nations Unies qui enfreint systématiquement la loi par l’usage de force et d’intimidation, pour assurer ses objectifs politiques intéressés. Ce membre a mis beaucoup de pressions politiques sur d’autres membres indépendants de l’ECOSOC pour qu’ils lui emboitent le pas », déplore le diplomate.  

La représentante de l'Iran a poursuivi : « La fin de l'adhésion de l’Iran à la Commission de la condition de la femme était un autre signe clair du retour de l'unilatéralisme. Cette mesure américaine était une attaque claire contre le fondement fondé sur des règles du système des Nations Unies et une parodie du multilatéralisme. De par cette initiative amère, les Etats-Unis ont a également violé la Charte des Nations Unies, y compris le principe de l'égalité souveraine des pays en tant que membres et d'une participation significative et égale à toutes les assemblées multilatérales, qui est considérée comme le fondement essentiel du multilatéralisme et du système des Nations Unies. »

« Ce n'est pas pourtant la première fois que les Etats-Unis sapent le système des Nations Unies et le multilatéralisme. Les États-Unis sont connus, auprès de l’opinion publique mondiale, pour leur violations de la Charte des Nations Unies et du droit international », souligne toujours le diplomate.

L'Ecosoc, qui chapeaute la CSW, s'est prononcé à 29 voix pour (16 abstentions et huit contre) pour sortir Téhéran de cet organe pour le reste de son mandat jusqu'en 2026, suite à l'adoption d'une résolution soumise par les Etats-Unis.

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Bahadori Jahromi, a rappelé dans un tweet, en réaction au vote, que les prisons américaines détiennent un tiers de toutes les femmes détenues dans le monde. Depuis 2015, poursuit le tweet, la violence policière aux États-Unis a coûté la vie à au moins 250 femmes, dont Leonna Hale, une femme noire enceinte de 26 ans.

Le haut responsable iranien des droits de l'homme, Kazem Gharibabadi, a également réagi au vote de l'ONU en déclarant :

"C'est une farce bien amère que de voir le régime américain se présenter comme un partisan et un défenseur des droits des femmes et des filles iraniennes."

Le secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l'homme a dressé une liste des violations commises par les États-Unis contre la République islamique, y compris l’imposition de "sanctions coercitives et vicieuses, qui ont causé des effets [négatifs] irréparables, en particulier sur les femmes et les enfants".

Il a également évoqué le "soutien total au massacre de femmes et d'enfants iraniens" par Washington pendant la guerre de 1980-1988 menée contre l'Iran par l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein.

Les États-Unis ont montré que "la seule chose dont ils ne se soucient pas, ce sont les droits des femmes et des filles [iraniennes]. En se cachant derrière leurs déclarations et remarques trompeuses, les États-Unis ne font que poursuivre [la réalisation] de leurs propres intérêts et objectifs inhumains et anti-droits de l'homme", a conclu M. Gharibabadi.

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