Dans les années 1980, le régime sioniste attaque le Liban sous prétexte d’anéantir les combattants palestiniens. En 1982, les forces d’Arafat positionnées au sud du Liban sont contraintes de quitter ce pays en vue de s’installer provisoirement en Tunisie. Un exil qui va durer 12 ans. Mais Tel Aviv qui ne reconnaît aucune limite pour ses menaces contre la souveraineté des pays arabo-musulmans frappe directement le sol tunisien en vue d’éliminer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le 1er octobre 1985, les avions de chasse du régime sioniste ont bombardé un siège des combattants palestiniens (OLP) en Tunisie. 68 personnes (50 Palestiniens et 18 Tunisiens) sont tués lors de cette opération du régime d’apartheid qui a mené plusieurs attaques contre la Tunisie.
Outre l'opération « Les jambes en bois » réalisée en 1985. Le régime sioniste a également mené un autre attentat terroriste contre la Tunisie, le 16 avril 1988, quand les agents infiltrés du Mossad attaquent une villa de Sidi Bou Saïd où se trouvait Khalil Al-Wazir (Abou Djihad), le numéro 2 de la Résistance palestinienne. La terreur de ce commandant palestinien qui avait des positions anti-israéliennes plus intransigeantes que la personne d’Arafat, a facilité le chemin pour l’accord d’Oslo.
Les attaques sionistes contre les Palestiniens en Tunisie ne se limitent pas aux éléments de l’OLP. Le Hamas aussi était ciblé en Tunisie par les équipes de terreur du régime sionistes.
Le 15 décembre 2016, Mohamed Zouari, un ingénieur tunisien roche du Hamas, a été assassiné par balles à son domicile à El Aïn (Sfax).
Ingénieur en génie mécanique, Mohamed Zouari, a obtenu son diplôme à Damas, en Syrie, où il s’est réfugié pour fuir la répression des mouvements islamiques par Ben Ali en 1991 après être passé par la Libye et le Soudan.
Bien que par certaines estimations l’ambassade de France à Tunis aussi était impliquée dans ce crime, le Mossad est le premier responsable de cet assassinat ciblé.
En bref, la Tunisie était toujours un soutien pour la Palestine. Le peuple tunisien défendait toujours la cause palestinienne.
Dans une Tunisie qui connaît de fortes divisions politiques, la cause palestinienne fait consensus sur le principe, même pendant ces dernières années de crise économique et politique.
« La révolution de 2011 a permis d’amplifier ce phénomène et il est rare de ne pas voir des drapeaux palestiniens dans les grandes manifestations politiques et les grands mouvements sociaux », rapporte Jeune Afrique sur ce sujet.
Kais Saied, le président tunisien, depuis son investiture en octobre 2019, monte le ton contre le régime sioniste et se déclare un défenseur de la Résistance palestinienne. Mais dans la réalité concrète, la Tunisie du président Saeid n’a pas pu jouer son rôle historique parmi les pays arabes dans la lutte contre le régime d’apartheid de Tel Aviv, bien que ce pays condamne toujours le processus de la normalisation des relations avec le régime sioniste.