Une opération s’est réalisée, le 27 janvier, dans le quartier Nabi Yacoub d’Al-Quds occupée en guise de représailles au massacre de 9 palestiniens tombés ne martyrs lors d’un raid terroriste des forces d’occupation dans le camp des réfugiés à Jenine en Cisjordanie. Cette opération de réponse a pu répondre d’une manière presque équilibrée au crime du régime sioniste. Un bilan de 8 morts et 12 blessés est annoncé par Tel Aviv.
Cette opération, réussie malgré les préparations et les précautions des sionistes, a surpris les responsables des services de sécurité et de renseignement de ce régime et a montré leur faiblesse et leurs lacunes face aux combattants de la Résistance palestinienne.
D'autre part, la coïncidence de cette opération avec le moment de la formation d’un cabinet extrême-droit et fasciste dont la stratégie principale est de négliger discriminatoirement les Palestiniens et d'utiliser cet outil pour calmer les aspirations internes en Israël est également importante.
En outre, cette opération se réalise juste quelques jours avant la visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken au Proche-Orient.
En d'autres termes, on peut dire que le cabinet extrémiste de Netanyahou, au début de son parcours, a soudainement et de manière inattendue fait face à un événement qui a remis en cause tous ses projets et l’a fait éloigner de ses objectifs.
Dans le même temps, après ses récentes attaques violentes à Jenine, le régime sioniste attendait des frappes depuis la bande de Gaza ou une opération de la part des mouvements armés à l'intérieur de la Cisjordanie, mais le fait qu'une telle opération se déroule jusque dans la ville d'Al-Quds, montre son importance du point de vue du choix du lieu de l'opération.
L’opération d’Alqam Kheiri (21 ans) s'est produite dans le quartier Nabi Yaghub (Prophète Jacob) que les Palestiniens ainsi que la communauté internationale situent dans les territoires occupés puis annexés par le régime sioniste après la guerre des Six-Jours en 1967.
Cette opération indique que l'ennemi sioniste n'est plus en sécurité nulle part en zone 1967 de la Palestine occupée, et elle a, parallèlement, démontré la vulnérabilité de ce régime dans toutes les parties des territoires palestiniens, même dans les zones 1948. Car si un groupe peut mener des opérations à Al-Quds, il peut bien sûr mener des opérations similaires dans d'autres parties des territoires occupés. Par conséquent, cette situation a choqué les sionistes qui ont voté à Netanyahou pour une sécurité plus renforcée.
Un autre message important de cette opération était la possibilité du déclenchement d'une autre Intifada au sens propre. Pourtant, certains experts pensent que cette intifada est déjà commencée il y a quelque temps et que le régime sioniste est actuellement confronté à l’esprit de l'unité sans précédent chez les Palestiniens depuis 1948.
D'une certaine manière, cette cohésion nationale était issue du Ramadan 2022, mais avec le temps, cette unité synergique, cette solidarité entre les Palestiniens se sont accrues. Ainsi, le régime sioniste est dans une position où il fait face à une résistance parallèlement à Gaza, en Cisjordanie, dans les territoires de 1948 ainsi qu'à Al-Quds. La nouvelle génération de Palestiniens est une génération résistante qui possède un enthousiasme combatif, en particulier les adolescents montrent un esprit intransigeant.
Par exemple, l'opération du vendredi soir est réalisé par un jeune de 21 ans. Et au lendemain de cette opération, un adolescent de 13 ans réalise une autre attaque armée contre les sionistes. En fait, ce sont ces scènes qui peuvent indiquer une intifada qui va certainement s'étendre avec l'arrivée du ramadan, et les sionistes s'en inquiètent.
Un autre problème important pour l’apartheid de Tel Aviv est que les fondements de ce régime sont très fragiles. D'une part, ce régime fait face à des millions de Palestiniens potentiellement combattants, qui ont montré leur performance opérationnelle vendredi soir, et d'autre part, il subit à un recul dans les territoires occupés où des dizaines de milliers de personnes ont formé un front uni contre l’entité sioniste et réclamant la chute du régime d’apartheid. En plus, les manifestations des citoyens israéliens à l'intérieur des territoires occupés sont le signe d'une querelle interne et de la division et des contradictions très paralysantes de ce régime, qui est géré, ces jours-ci, par un cabinet extrêmement faible.
Le cabinet extrémiste du régime sioniste n'a pas le soutien nécessaire dans la société sioniste, et cela peut être un avantage pour les luttes palestiniennes, et cela a créé une situation exceptionnelle pour ces combattants de la liberté. La vague des opérations réussies des Palestiniens s'appuyant sur la foi islamique, se nourrit des succès des mouvements régionaux de résistance au Liban, au Yémen, en Irak et en Syrie.
Les combattants de la Résistance en Asie occidentale entrent dans une phase qui peut créer « une intifada régionale ». Le régime sioniste a derrière lui des centaines de milliers d'opposants qui veulent le renverser, et cela met ce régime dans une situation critique qui va s'aggraver à mesure que le mois de Ramadan approche.
Jafar Gandabashi
Spécialiste du Moyen-Orient
Le quotidien persanophone « Iran », affilié à l’IRNA