Téhéran (IRNA)- Le régime saoudien, soutenu par les pays occidentaux, enregistre un record mondial dans l’exécution des activistes politiques, des femmes et des mineurs.

L’affaire Khashoggi en 2018 a causé une grande vague internationale de contestation contre l’Arabie saoudite. Mais l’exécution des activistes de l’opposition ne se limite pas dans le cas du grand journaliste de Washington post.

Plus de 1 000 condamnations à mort ont été appliquées depuis l'arrivée du roi Salman au pouvoir en 2015. 

Ce carnage se fait sous les yeux des pays occidentaux. L'année dernière, 81 personnes ont été exécutées en une seule journée.

Quatre jours après cette exécution massive, le Premier ministre britannique, Boris Johnson s'est rendu en Arabie saoudite et a serré la main de Mohammad Ben Salman.

Le 28 juillet 2022, Mohammed Ben Salman a été accueilli, d’une longue poignée de mains par Emmanuel Macron, au palais de l’Elysée.

Un rapport publié, le 31 janvier, par les ONGs, Reprieve et l'Organisation saoudienne pour les droits de l'Homme (Esohr), a dévoilé la politique systématique du royaume wahhabite en matière de peine capitale.

Selon ces ONGs, le nombre d'exécutions dans le régime saoudien est passé de 70,8 par an en moyenne (2010-2014) à 129,5 par an (2015-2022) – soit une hausse de 82 % des mises à mort en Arabie saoudite. Au total, le pouvoir actuel a appliqué plus de 1 000 condamnations à mort.

« L’Arabie saoudite a recours à la peine de mort y compris pour mater l’opposition, pour mater les voix dissonantes. Il s’agit pour le pouvoir en place de contrôler la population pour supprimer tout droit d’expression, tout droit de manifester, tout droit d’association… Tout est fait pour faire taire la population saoudienne et les voix dissidentes. », explique à France 24 Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty international France.

En outre, l'Arabie saoudite a l'habitude d'imposer la peine de mort à des mineurs. Abdallah al-Howaiti, avait 14 ans lorsqu'il a été arrêté, torturé et contraint d'avouer un crime qu'il ne pouvait pas avoir commis. Il était encore mineur lorsqu'il a été condamné à la peine de mort.

Un groupe d'experts juridiques de l'ONU a appelé l'Arabie saoudite à annuler la condamnation à mort d'Abdullah al-Howaiti parce qu'il n'a pas bénéficié d'un procès équitable.

Au moins 15 enfants ont été exécutés depuis 2013 par le régime de Riyad.
En 2021, Mustafa al-Darwish , qui était dans le couloir de la mort en raison d'un crime présumé commis alors qu'il n'avait que 17 ans, a été exécuté.

La majorité des condamnés à mort en Arabie saoudite sont originaires de la partie Est du royaume qui est peuplée par les chiites. Les chiites de la ville sainte de Médine aussi sont largement menacés par le régime wahhabite.