Après le refus de la Tunisie face à la proposition du trio européen (Présidente de la commission européenne, le Premier ministre des Pays-Bas, la Présidente du Conseil des ministres d’Italie) pour jouer le rôle de la garde frontalière de l’Europe contre le flux des migrants en Méditerranée, le ministre français de l’Intérieur se rend en Tunisie avec une nouvelle promesse, les aides internationales en échange de la coopération de la Tunisie dans le dossier des réfugiés. Pour la Tunisie qui passe une crise économique, c’est une tentation difficile à résister.
Dans un autre effort, le 14 juin, Charles Michel, président du Conseil européen, a également appelé le président Kais Saeid pour discuter du même sujet.
Depuis quelques mois, le FMI retarde dans l’octroi de son aide de 1,9 milliard de dollars à la Tunisie, endettée à environ 80 % de son PIB.
La France et l’UE peuvent faciliter le procès d’obtention de ce prêt du FMI. Gérald Darmanin arrive à Tunis avec une proposition d’aide de 25.8 millions d’euros pour que le Palais de Carthage accepte de stopper les bateaux des réfugiés.
Ces aides françaises s’ajouteront à une enveloppe de 105 millions d’euros annoncée il y a une semaine par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour soutenir la Tunisie dans la lutte « contre l’immigration irrégulière ». Le don français devra servir « à contenir le flux irrégulier de migrants et à favoriser leur retour dans de bonnes conditions », a précisé Gérald Darmanin, a rapporté Jeune Afrique.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2 406 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée en 2022. Depuis début 2023, il y a 1 166 décès dans la mer qui sépare l’Europe de l’Afrique.