Les auteurs de cette lettre ouverte adressée aux institutions juives en Amérique du Nord assimilent la situation qui prévaut dans cette région à un régime d’apartheid.
« Apartheid », c’est le mot qui fâche en Israël. Les signataires de la lettre ouverte rappellent que les Palestiniens sont privés de la quasi-totalité des droits fondamentaux, y compris le droit de vote et de protestation, rapporte la RFI.
Les forces israéliennes ont tué depuis le début de l’année plus de 190 Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza et démoli plus de 590 structures.
Selon Shira Klein, professeure associée d'histoire à l’université Chapman aux États-Unis, à l’origine de cette pétition, cette occupation sioniste est un régime d’apartheid.
« Les colons juifs vivent sous un système juridique entièrement différent de celui des Palestiniens. Les Palestiniens n’ont aucun droit démocratique, ils n’ont pas le droit de voter pour le pouvoir qui les contrôle et ils sont soumis à une violence incessante. », ajoute cette universitaire.
Les auteurs de la lettre demandent notamment la limitation de l'utilisation de l'aide militaire américaine dans les territoires palestiniens occupés et la fin de ce qu’ils qualifient de l’impunité d'Israël au sein des organisations internationales.
La pétition, intitulée "L'éléphant dans la pièce", a été signée par 1 500 universitaires des États-Unis et d'autres pays, y compris des universitaires de Yale, Harvard, Chicago, Michigan, Washington et Princeton, ainsi que des professeurs d'université de Grande-Bretagne et d'Allemagne. C'est aux côtés des universitaires israéliens des universités de Tel-Aviv, hébraïque, Haïfa et Ben Gourion.
Parmi les signataires de cette pétition anti-israélienne, l’on peut remarquer les professeurs liés aux certaines universités françaises comme Inalco, Reims, Nice, Institut des Hautes Études Scientifiques, Paris Cergy Université et Université Paris-Saclay. De nombreux universitaires belges et suisses sont également parmi les signataires.