Téhéran (IRNA) - Le nombre d'entreprises de l'Union européenne ayant fait faillite a augmenté de 8,4% lors du second trimestre 2023, par rapport au premier trimestre, un chiffre en hausse pour le sixième trimestre consécutif, a annoncé Eurostat.


Selon le site Internet du magazine Challenges, le nombre d'entreprises de l'Union européenne ayant fait faillite a augmenté de 8,4% lors du second trimestre 2023, par rapport au premier trimestre, un chiffre en hausse pour le sixième trimestre consécutif, a annoncé jeudi Eurostat, qui fait état d'un niveau record depuis 2015.

Les secteurs les plus touchés sont celui de l'hébergement et la restauration, qui a vu les déclarations de faillites augmenter de 23,9% par rapport au premier trimestre, suivi des transports et du stockage (+15,2%) et de l'éducation et des activités sociales (+10,1%).

Le nombre de déclarations de faillites était plus élevé au deuxième trimestre 2023 qu'au dernier trimestre 2019, avant la pandémie de COVID-19.

Durant la crise sanitaire, le nombre de défaillances a reculé grâce aux mesures publiques de soutien prises par les gouvernements pour éviter les cessations de paiements.

La plus grande hausse des faillites entre ces deux périodes est à observer dans le secteur de l'hébergement et la restauration avec une augmentation de 82,5%.

Le nombre de faillites a baissé dans seulement deux secteurs, l'industrie (-11,5%) et la construction (-2,7%), entre la fin 2019 et le deuxième trimestre 2023, rapporte Eurostat.

En France, le nombre de défaillances d'entreprises reste "orienté à la hausse tout en restant sous son niveau moyen pré-pandémique", a indiqué jeudi la Banque de France.

L'institution rapporte que le nombre de défaillances cumulé sur les douze derniers mois à fin juillet s'établit à 49.863, contre un niveau moyen sur la période 2010-2019, avant la pandémie de COVID-19, de 59.342.


Selon les données de la Banque de France publiées le 17 août 2023, la situation est alarmante. Près de 50.000 entreprises ont succombé en l'espace d'une année (12 derniers mois glissants à fin juillet 2023), se rapprochant dangereusement des 51.145 défaillances de 2019. Ces chiffres ne sont pas juste des statistiques, ils représentent des emplois perdus et une économie en péril, rapporte le Journal de l’économie.

Les micro-entreprises, bien que montrant une certaine résistance avec moins de 46.000 défaillances, ne sont pas à l'abri. Mais le constat est encore plus sombre pour les très petites entreprises et les PME. Les très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés ont vu 2.443 défaillances au cours des 12 derniers mois, contre 1.527 en 2019. Les entreprises comptant entre 10 et 49 salariés ont enregistré 1.147 défaillances, contre 651 avant la crise, a continué le média de l’analyse économique.

Selon le Journal de l’économie, l'hébergement et la restauration, qui ont fortement été aidés lors de la crise sanitaire, sont désormais en chute libre. Avec une augmentation vertigineuse des défaillances de près de 70% en un an, le secteur est en crise profonde. De nombreuses entreprises de restauration, qui s'étaient adaptées à la pandémie en proposant des services de vente à emporter, sont maintenant au bord du gouffre.

L'industrie, pilier de l'économie française, n'est pas épargnée. Malgré les promesses de relance, les défaillances ont bondi de plus de 50% en un an. C'est un coup dur pour un secteur déjà fragilisé.

Finalement, la situation est complexe et inquiétante. Le gouvernement, pour réussir à atteindre son objectif du plein emploi dans l’Hexagone, devra avant tout trouver des solutions pour les entreprises en difficulté. Autrement, le chômage, plutôt que reculer, pourrait bien augmenter en France.