« Le Mouvement des Non-alignés condamne toutes les formes de terrorisme, mais estime que la lutte contre le terrorisme ne doit pas être utilisée comme prétexte pour recourir à la force contre d’autres pays », a déclaré l’ambassadrice et représentante adjointe de l’Iran auprès des Nations Unies au nom du MNA.

Le Mouvement des Non-alignés (MNA) condamne toutes les formes de terrorisme, mais estime que la lutte contre le terrorisme ne doit pas être utilisée comme prétexte pour recourir à la force contre d’autres pays, indique le communiqué publié par le groupe.

La déclaration a été lue lundi 2 octobre par la représentante permanente adjointe de l’Iran auprès des Nations unies, Zahra Ershadi, au nom du mouvement, devant la Sixième Commission de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York sur les « Mesures visant à éliminer le terrorisme international ».

« Le Mouvement des Non-alignés rejette sans équivoque le terrorisme sous toutes ses formes, ainsi que tous les actes, méthodes et pratiques terroristes, où qu’ils soient, par qui que ce soit et contre qui que ce soit », affirme le communiqué.

« Le Mouvement des Non-alignés rejette les actions et mesures, le recours ou la menace de recours à la force, imposés ou menacés d’être imposés, par tout État contre tout pays membre du MNA, sous prétexte de lutter contre le terrorisme ou de poursuivre ses objectifs politiques, notamment en les catégorisant directement ou indirectement comme États qui parrainent le terrorisme », ajoute-t-il.

Le communiqué souligne que le Mouvement rejette totalement la préparation unilatérale de listes               accusant les États de prétendument soutenir le terrorisme, ajoutant que de tels actes sont illégaux et constituent une forme de terrorisme psychologique et politique.

« Le terrorisme ne peut et ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique, et ces attributions ne doivent pas être utilisées pour justifier le terrorisme ou les mesures antiterroristes », précise le texte.

Il a également déclaré que le terrorisme ne devrait pas être assimilé à la lutte des peuples sous domination coloniale ou étrangère et sous occupation étrangère, pour l’autodétermination et la libération nationale.

La déclaration exhorte également les États membres à s’abstenir d’apporter un soutien politique, diplomatique, moral ou matériel au terrorisme : « Les États devraient également veiller à ce que les auteurs, organisateurs ou facilitateurs d’actes terroristes n’abusent pas du statut de réfugié ou d’autres statuts juridiques et que leurs allégations de motivation politique ne soient pas reconnues comme motif de refus des demandes d’extradition. »

Il s’est également déclaré préoccupé par la menace croissante que représentent les combattants terroristes étrangers qui se rendent dans un État autre que leur État de résidence ou de nationalité pour commettre ou participer à des actes terroristes et a souligné l’importance du renforcement des capacités des Nations unies dans les régions les plus touchées.

En outre, indique le communiqué, le Mouvement des Non-alignés exprime ses profondes inquiétudes face à la « mauvaise interprétation » et à la « fausse représentation » des religions par des groupes terroristes pour justifier le terrorisme dans le but d’inciter la haine dans le cœur et l’esprit des jeunes.

« À cet égard, il est impératif de contrer efficacement les récits du terrorisme à travers un cadre global et international de sorte à s’attaquer à toutes ses causes profondes, en y impliquant les dirigeants communautaires et les religieux de toutes confessions. »

La déclaration appelle à une conférence internationale au sommet sous les auspices de l’ONU pour formuler une réponse conjointe et organisée de la communauté internationale au terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, y compris l’identification de ses causes profondes.

« Nous réaffirmons en outre l’importance de la conclusion d’une Convention globale pour lutter contre le terrorisme international », affirme le communiqué.