C'est ce qu'on appelle être persona non grata dans le langage diplomatique. Après ses visites de Tel-Aviv et de Ramallah, le président français a atterri, mardi 24 octobre au soir, à Amman, la capitale de la Jordanie. Mais avant cette visite, des manifestations ont éclaté dans les rues jordaniennes où la population s'oppose aux propos du président français, rapporte France info.
Parmi les quelques manifestants réunis mardi soir en plein cœur d’Amman, l’ancienne parlementaire du parti des travailleurs jordaniens. Elle a écouté la prise de parole d'Emmanuel Macron mardi 24 octobre en Israël.
Elle est très choquée par la comparaison du président français entre le Hamas et l’État islamique. "Il a dit que cette guerre contre le Hamas était un combat contre le terrorisme. Et pour moi, le Hamas n'est pas un groupe terroriste, c'est un groupe de résistance palestinien contre l'occupation israélienne" clame la jeune femme.
Des pancartes à l'effigie de Joe Biden, le président des États-Unis et Benjamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, sont brandies par plusieurs manifestants devant l'ambassade israélienne d'Amman. Pour Heyek Abou Badr, Jordanien d’origine palestinienne, la France ne fera rien à l’encontre des intérêts américains et israéliens : "Tous ces politiques jouent un double rôle. Ils n'ont aucun sentiment. Leur projet est clair : ils veulent un nouveau Moyen-Orient et éliminer la Palestine et son histoire".
Lors de sa conférence de presse commune avec le premier ministre israélien, Macron a appelé à former une coalition internationale contre la résistance palestinienne.
Des Palestiniens ont brûlé des portraits d’Emmanuel Macron à Ramallah, pour dénoncer sa visite et ses prises de position en faveur d’Israël.