Dans une interview accordée au Financial Times publiée vendredi, Amir-Abdollahian a exclu la possibilité de pourparlers directs entre Téhéran et Washington, mais a déclaré que l'Iran avait dit aux États-Unis par des voies détournées qu'il ne voulait pas que la guerre israélienne contre Gaza s'étende davantage.
Il a ajouté que l'Iran et les Etats-Unis ont échangé des messages depuis le début du génocide israélien à Gaza il y a une quarantaine de jours via la section des intérêts américains de l'ambassade de Suisse à Téhéran.
"En réponse aux États-Unis, nous avons déclaré que l'Iran ne voulait pas que la guerre s'étende, mais qu'en raison de l'approche adoptée par les États-Unis et Israël dans la région, si les crimes contre la population de Gaza et de Cisjordanie ne sont pas arrêtés, toute possibilité pourrait être envisagée, et un conflit plus large pourrait s'avérer inévitable", a souligné AmirAbdollahian.
Israël a mené la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l'opération surprise Al-Aqsa Storm contre l'entité occupante en représailles à l'intensification des crimes israéliens contre les Palestiniens.
Selon les autorités palestiniennes, au moins 11 500 Palestiniens, dont plus de 4 700 enfants et 3 155 femmes, ont été tués et plus de 29 200 autres blessés lors des frappes israéliennes.
Le 6 novembre, AmirAbdollahian a déclaré aux journalistes que Téhéran avait reçu un nouveau message de Washington affirmant que les États-Unis cherchaient à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais qu’ils continuaient en pratique à soutenir le génocide israélien dans le territoire palestinien.
«Les Américains (...) nous ont envoyé un message au cours des trois derniers jours (affirmant) qu'ils étaient en faveur du cessez-le-feu et qu'ils avaient déployé des efforts à cet égard», a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, ajoutant qu'ils «soutient cependant les massacres et le génocide» des habitants de Gaza.