Chacun des médias a travaillé avec des experts extérieurs pour examiner des enregistrements vidéo, des images satellite, des témoignages et des fragments de munitions, concluant qu'il s'agissait de munitions de char de 120 mm utilisées uniquement par l'armée israélienne.
L'attaque a eu lieu le 13 octobre alors que les journalistes se rassemblaient près du village frontalier libanais d'Alma al-Chaab pour filmer les zones voisines où il y avait eu des affrontements transfrontaliers entre l'armée israélienne et les combattants palestiniens.
Reuters et l'AFP ont indiqué que les journalistes étaient clairement identifiés comme étant des membres de la presse portant des gilets pare-balles et des casques.
Un premier obus de char a touché le groupe, suivi rapidement d'un deuxième, ont indiqué les agences de presse. Le journaliste de Reuters Issam Abdallah a été tué, tandis que deux de ses collègues de Reuters et un journaliste de l'AFP figuraient parmi les blessés.
«Nous condamnons le meurtre d'Issam», a déclaré la rédactrice en chef de Reuters, Alessandra Galloni, dans un communiqué.
« Nous appelons Israël à expliquer comment cela a pu se produire et à demander des comptes aux responsables de sa mort et des blessures de Christina Assi de l'AFP, nos collègues Thaier Al-Sudani et Maher Nazeh, ainsi que les trois autres journalistes. Issam était un journaliste brillant et passionné, très apprécié à Reuters.»
Reuters a cité le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole international de l'armée israélienne, qui a déclaré : « Nous ne ciblons pas les journalistes ».
Le directeur de l'information mondiale de l'AFP, Phil Chetwynd, a appelé Israël à donner une explication claire de ce qui s'est passé.