Ils ont entre 15 et 17 ans. Des mineurs, isolés, venus souvent de Guinée ou de Côte d’Ivoire. À Lyon (Rhône), depuis trois mois, 1 200 jeunes sont arrivés, autant que sur toute l’année 2022. Mais les autorités locales ne les ont pas pris en charge. Dans la nuit lyonnaise, ils sont contraints de se débrouiller seuls, sans aucune aide, forcés de s’adapter. Un groupe de jeunes originaires d’Afrique subsaharienne sont arrivés seuls sur le territoire. Tous affirment être mineurs, selon un reportage vidéo de Franceinfo.
70 jeunes migrants africains vivent dans la rue à Lyon
Dans l’attente de l’évaluation de leur statut, les départements ont normalement l’obligation de les mettre à l’abri. À Lyon, faute de place, 70 jeunes vivent dans la rue sous les tentes.
Mohammed arrive tout juste de Guinée. « Ça fait deux semaines que je passe la nuit ici. », dit-il. Il partage sa tente avec trois autres personnes, dans la terre et l’humidité. Comme lui, la plupart des jeunes pensaient voir immédiatement leur minorité reconnue.
La Métropole de Lyon confie l’examen de leur statut à une association spécialisée, Forum Réfugiés. Pendant leur séjour au centre, ils passent des entretiens confidentiels, racontent pourquoi ils ont quitté leur pays. La moitié seront évalués mineurs, l’autre retournera vivre dans la rue.
Certains ont besoin d’un traducteur comme ils parlent les langues africaines. Ils passent pourtant les cours de lycée. Mais dans le froid et la condition pénible de la vie dans la rue, l’avenir n’est pas clair pour ces mineurs migrants africains.