Ce dimanche, 150 000 manifestants ont défilé contre la loi immigration dans le cadre de plus de 150 rassemblements organisés partout en France.
Ce projet de loi est voté au Parlement en décembre, mais une partie du texte peut être censurée par le Conseil constitutionnel la semaine prochaine.
A Paris plus de 25 000 personnes ont battu les pavés, 10 000 à Marseille, 6000 à Lyon, 5000 à Nantes.
Les responsables des partis de gauche et des syndicats étaient certainement présents au rang des manifestants.
Selon l’Humanité, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a participé à la manifestation parisienne, défilant dans le carré de tête, aux côtés de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes et de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.
« Dire non au racisme et à la xénophobie » est le motif essentiel des manifestants français selon Marine Tondelier qui a souligné sur son compte X : « Liberté, égalité, fraternité ! Des mots qui ont besoin de résonner encore plus forts en ces temps sombres. Nous défilons avec tout le mouvement social pour dire non au racisme, à la xénophobie, pour le retrait pur et simple de la loi Immigration ! »
Plusieurs députés insoumis, François Piquemal, Thomas Portes, Mathilde Panot, Antoine Léaument, etc. ont participé à la manifestation parisienne. En ce qui concerne l’identité de la France tellement instrumentalisée par Gabriel Attal, le clan Macronie et leurs alliés de la Droite et de l’Extrême-droite, des Français rappellent que « la France, c’est l’accueil, l’immigration et les droits humains » comme annonce sur X le député, Aurélien Saintoul, Secrétaire de la commission de la Défense nationale et des Forces armées.
« Face à la Loi Immigration Macron-Le Pen qui impose la préférence nationale, nous sommes nombreux à lui opposer notre résistance nationale ! Ils ont remplacé notre devise par racisme, xénophobie et inhumanité, nous défendrons sans relâche liberté, égalité & fraternité ! », a écrit Manon Aubry, présidente du groupe LFI-Nupes au parlement européen.
Selon Jacques Toubon, ancien ministre français de la Justice, cette loi Immigration est "contraire à nos principes constitutionnels".
Cet ancien Défenseur des droits a vertement critiqué ce texte, dimanche sur franceinfo : « On a introduit dans cette nouvelle loi ce que j'appelle, et ce que je dénonce, la préférence nationale. Cette loi est contraire à nos principes constitutionnels. L’histoire de France a en grande partie été faite par les personnes venues de l’étranger. »
L’opposition envisage de faire pression sur Macron, qui pourrait promulguer le texte, sauf censure complète et surprise par le Conseil constitutionnel.
Le 25 janvier 2024, les Sages doivent rendre leur décision sur la conformité ou la non-conformité de la loi immigration à la Constitution française.