Dans une interview avec la Repubblica, Mohamed Ali al-Houthi, chef du comité révolutionnaire suprême des Houthis, a déclaré lundi que «il n'y a pas de blocus en mer Rouge. Nous ciblons uniquement les navires associés à Israël, se dirigeant vers des ports occupés, appartenant à des Israéliens ou entrant dans le port d’Eilat. Les forces armées yéménites soulignent que les navires non associés à Israël ne seront pas touchés. Nous n’avons pas l’intention de fermer le détroit de Bab el-Mandeb ou la mer Rouge. Si nous le voulions, il y aurait des mesures plus simples pour lancer des missiles. L’Occident nous diabolise délibérément en promouvant des informations inexactes dans les médias, même si les démons sont les Américains et les Britanniques qui refusent d’arrêter le massacre de Gaza et de lever le blocus contre le Yémen».
Il a également ajouté qu« Il est essentiel que les Américains comprennent que quiconque attaquera devra faire face à des représailles, comme l’exprime le proverbe arabe : « Celui qui frappe à la porte entend la réponse ». Concernant les soldats mentionnés dans la deuxième partie de la question, c’est un récit américain et nous ne faisons pas confiance à ce que prétendent les États-Unis. Si c’est vrai, cela pourrait signifier que les Américains tentent de dissimuler un crime grave : il n’est pas normal qu’une force pleinement préparée passe à l’action sans se rendre compte de la position de ses hommes. Ce récit est mystérieux et nécessite une enquête».
Nous n'avons pas négocié directement avec les Américains, même s'ils l'ont demandé. Nous ne voyons pas la possibilité d’engager un dialogue direct avec les Américains, les considérant comme des terroristes criminels qui travaillent sans relâche à perpétrer des crimes et des massacres. S’il y a une communication, c’est via notre équipe de négociation au Sultanat d’Oman. C'est la seule façon, a-t-il poursuivi.
En plus, il a conseillé aux Européens de faire davantage pression sur les personnes responsables des horreurs à Gaza. «Nos opérations visent à mettre fin à l’agression et à lever le siège, ce qui constitue un objectif légitime qui doit être poursuivi. Toute autre justification de l’escalade de la part des Européens est inacceptable».