Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé les diffamations selon lesquelles l'Iran aurait joué un rôle dans l'expulsion du représentant du régime sioniste de l'Union Africaine.
Nasser Kanaani a déclaré hier lors de sa conférence de presse hebdomadaire : « La plupart des membres de l'Union africaine ne veulent pas accepter le régime sioniste, et bien que les politiques de normalisation aient conduit à la normalisation des relations officielles avec certains pays, cela ne signifie pas l'acceptation de ce régime aux yeux de l’opinion publique. »
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, tout en saluant la déclaration de la 37ème réunion des chefs de l'Union africaine à Addis-Abeba concernant la nécessité de la cessation des crimes contre la nation opprimée de la Palestine, a déclaré : « La République islamique d'Iran déclare son ferme soutien aux dispositions de cette déclaration, qui montre l'adhésion de l'Union africaine, des dirigeants et des nations de l’Afrique aux précieux idéaux humanitaires et de recherche de justesse pour la Palestine. »
Selon le haut diplomate iranien, Téhéran est convaincue que la poursuite de ces principes humanitaires parallèlement aux positions justes de nombreux pays du monde soutenant la nation palestinienne opprimée, cela fera pression sur les bellicistes et les criminels sionistes et leurs partisans occidentaux, et servira de base à l'arrêt de la guerre contre Gaza et la Cisjordanie et réduira les souffrances du peuple palestinien.
Un responsable africain a déclaré mercredi soir que l'Union africaine n'avait pas autorisé la délégation sioniste à assister à la réunion des États membres de l'Union en Éthiopie.
Selon l’IRNA, ce diplomate africain, dont le nom et le pays n'ont pas été mentionnés, a déclaré à la chaîne qatarie Al Jazeera que cette délégation israélienne a cherché à exprimer son point de vue sur la guerre à Gaza, mais l'Union africaine ne lui a permis d’intervenir.
Ce diplomate a ajouté : « L'Union africaine s'est également opposée à la participation du directeur général du ministère des Affaires étrangères du régime de Tel-Aviv à la réunion de cette Union.
« La délégation israélienne a tenté de convaincre certains pays africains de soutenir l'adhésion d'Israël à cette Union en tant que membre observateur », a renchéri la source.
D'autres sources ont indiqué au site du réseau Al-Mayadeen que cette délégation sioniste voulait participer secrètement au 37ème sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba.
Le Secrétariat de l'Union africaine avait retiré son invitation au régime sioniste à participer à la 36e réunion tenue à Addis-Abeba en raison des pressions de l'Algérie et de l'Afrique du Sud.
Les chefs d'État réunis lors du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba ont unanimement condamné samedi l'offensive menée par Israël dans la bande de Gaza, appelant à sa cessation immédiate.
Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine, a qualifié l'offensive israélienne de "violation la plus flagrante" du droit international humanitaire, accusant Israël d'avoir "exterminé" les habitants de Gaza. Ses propos ont été prononcés aux côtés du Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, qui a également pris la parole lors de cette réunion.
"Nous condamnons vivement ces attaques sans précédent dans l'histoire de l'humanité", a déclaré Moussa Faki, suscitant les applaudissements des délégués présents.
Azali Assoumani, président des Comores et président sortant de l'Union africaine, a salué la démarche entreprise par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice.
L'Union africaine a retiré le statut de membre observateur dont jouissait Israël au sein de l'organisation, et Tel-Aviv a ainsi été définitivement banni de l'institution, a rapporté le journal français Le Monde.