Human Rights Watch a annoncé, ce mercredi, que l'armée d'occupation israélienne a utilisé des munitions au phosphore blanc contre au moins 17 villes du sud du Liban depuis octobre dernier, mettant en danger la vie des civils et contribuant à leur déplacement, a rapporté l’agence de presse palestinienne wafa.
« L’utilisation généralisée de phosphore blanc par Israël dans le sud du Liban expose les civils à de graves dangers et contribue au déplacement de civils ».
L’organisation a ajouté qu’elle a vérifié l’utilisation de munitions au phosphore blanc par les forces israéliennes contre au moins 17 villes du sud du Liban depuis octobre 2023, dont cinq ont été utilisées illégalement avec des munitions explosives aériennes au-dessus de zones résidentielles peuplées.
Le maire d'Al-Bustan aurait déclaré que deux civils de la ville, un membre de la municipalité et l’autre est agriculteur, avaient été transportés à l'hôpital pour suffocation suite à l'inhalation de fumée de phosphore blanc à la suite d'une attaque du 15 octobre dernier.
Le chercheur de HRW, Ramzi Qais, a souligné que l'utilisation par Israël d'obus explosifs au phosphore blanc sur des zones peuplées nuit sans discernement aux civils et incite nombre d'entre eux à quitter leurs foyers.
L'organisation a souligné que « l'utilisation généralisée par Israël du phosphore blanc dans le sud du Liban souligne la nécessité d'un droit international plus fort sur les armes incendiaires ».
Elle a souligné que le Protocole III à la Convention sur les armes classiques est le seul instrument juridiquement contraignant spécifiquement dédié aux armes incendiaires.
Il convient de mentionner que le phosphore blanc est une substance chimique utilisée dans les obus d'artillerie, les bombes et les missiles. Il s'enflamme lorsqu'il est exposé à l'oxygène. Ses effets incendiaires provoquent la mort ou des blessures graves entraînant des souffrances à vie, et il peut incendier des maisons, des zones agricoles et d'autres zones, et c'est une substance interdite au niveau international dans les zones peuplées.