Vienne (IRNA)- Le huitième cycle des pourparlers de Vienne se poursuit alors que les revendications « raisonnables » et « légitimes » de la République islamique d'Iran ont été acceptées en son principe par les autres parties signataires du Pacte sur le nucléaire de 2015 axées sur deux questions importantes : la levée vérifiable des sanctions et des «garanties» en cas de retour américain dans l'accord afin d'empêcher un nouveau retrait unilatéral.

Selon IRNA, des experts de la République islamique d'Iran et ceux des 4 + 1 se sont retrouvés ce mardi matin 28 décembre à l'hôtel Coburg de Vienne pour discuter d'une feuille de route pour la levée des sanctions américaines cruelles et illégales imposées contre l’Iran sous Donald Trump après le retrait unilatéral du Président milliardaire du Pacte international signé en 2015.

Pour la République islamique d'Iran si un accord se retrouve à Vienne, les États-Unis, en tant que contrevenant à l'accord de 2015, doivent d'abord lever les sanctions, et une fois vérifiée, des mesures liées au retour des engagements nucléaires seront prises dans le cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais).

Pour l’Iran Washington devrait être prêt à être tenu pour responsable des dommages causés au peuple iranien pendant la période de retrait des États-Unis et à fournir des garanties, afin d'éviter une répétition de telles infractions au droit.

Enrique Mora, secrétaire général adjoint du Service d'action extérieure de l'Union européenne, qui copréside la commission conjointe du PGAC avec le négociateur en chef iranien, affichant son optimisme a déclaré lundi soir 27 décembre aux journalistes que les pourparlers de Vienne se trouvaient en bonne voie pour parvenir à un accord final.

Il a ajouté qu'il ne fixerait pas de date à cet égard, mais que les négociations en cours pour parvenir à un accord final devraient aboutir dans l’espace de quelques semaines, et non de quelques mois.

« Si nous travaillons dur dans les jours et semaines à venir, nous pouvons obtenir un résultat positif », a souhaité M.Morra.

Selon lui, la tâche est dure et des décisions difficiles doivent être prises, mais c'est le but des négociations.

Les rapports indiquent que la grande majorité des délégations présentes à ce cycle de pourparlers soulignent la nécessité d'accélérer le processus de négociation pour parvenir à un accord final.

Mikhail Ulyanov, le haut négociateur russe, a écrit hier soir sur son compte Twitter que les participants à la réunion de la commission mixte avaient eu des discussions professionnelles et axées sur les résultats, et en particulier convenu d'accélérer le processus de rédaction de l’avant-texte pour parvenir à un accord dès que possible.

La partie chinoise a également indiqué que les différends entre les parties iraniennes et les trois pays européens diminuent et qu'il est possible de parvenir à un accord avant février 2020 (dans moins d'un mois).

Quant aux parties européennes (France, Royaume-Uni, Allemagne), qui n'avaient pas agi de manière productive lors du cycle précédent et qui avaient publié des déclarations communes en guise de l'opposition à l'Iran, elles n'ont publié aucun texte de ce type ces dernières semaines, et ce silence pourrait signifier que les pourparlers ont tourné dans une direction positive.

La clé du succès des pourparlers de Vienne est de parvenir à un accord sur la levée des sanctions (Négociateur iranien)

Ali Bagheri Kani, négociateur en chef iranien à Vienne s'exprime au micro de l'IRNA, le lundi soir 27 décembre 2021 à Vienne 

Pour sa part le négociateur en chef iranien à Vienne a déclaré à l'issue de la réunion de la Commission mixte du PGAC que la clé du succès des pourparlers de Vienne est de parvenir à un accord sur la « levée effective » des sanctions oppressives contre l'Iran.

Ali Bagheri Kani s’exprimant à l’occasion d’une interview accordée lundi soir aux journalistes iraniens a déclaré : « Ce soir, une réunion de la Commission mixte s'est tenue au début du huitième cycle des pourparlers de Vienne ». Lors de la réunion, presque tous les représentants des pays participant aux pourparlers ont souligné la priorité de la levée des sanctions illégales et oppressives. »

En conséquence, il a été décidé qu'à partir de demain matin (mardi 28 décembre), des réunions d'experts et conjointes se tiennent entre l'Iran et le groupe 4+1.  La question de la levée des sanctions est ainsi à l'ordre du jour des deux camps.

Les négociations pour tenter de sauver l'accord en agonie sur le nucléaire doivent, a insisté le diplomate négociateur de haut rang iranien, à la levée vérifiable des sanctions américaines et à la « garantie » que Washington ne se retire plus du Pacte une fois réintégré ». « Ces deux questions sont désormais à l’ordre du jour », a-t-il conclu.

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