Le film, qui sortira le 7 décembre en salles, représentera l'Algérie aux Oscars. Il avait été présenté, en avant-première et hors compétition, en mai au Festival de Cannes où il avait été chaleureusement accueilli.
En mettant en parallèle la mort de Malik Oussekine, jeune étudiant français d'origine algérienne, avec celle, le même soir, d'Abdel Benyahia, lui aussi Français d'origine maghrébine, Rachid Bouchareb affirme qu'ils font partie de la même histoire.
Celle de la brutalité policière qui s'est exercée sur les jeunes d'origine maghrébine en France dans les années 80.
Un film que le réalisateur d'"Indigènes" avait "envie de faire depuis longtemps". "Là, c'est l'horloge personnelle qui s'est déclenchée. Il était temps", a-t-il confié à l'AFP lors d'un entretien réalisé en marge du Festival de Cannes.
Première adaption cinématographique de ces drames qui ont marqué une génération - celle des étudiants opposés au projet de loi Devaquet - le film sort quelques mois après la série "Oussekine" sur Disney+.
"Il y a des sujets de mémoire qui sont difficiles et il faut attendre que la France soit complètement prête à en parler", poursuit le réalisateur.
"On parle beaucoup de droitisation de la France (...) mais un film comme celui-là n'aurait pas pu se produire il y a quelques années. Qu'on puisse le faire aujourd'hui, c'est une vraie note d'espoir", complète auprès de l'AFP l'acteur Reda Kateb, qui campe le rôle de Mohamed, frère de Malik.