L’Ambassadeur de France au Burkina Faso était déjà visée par la société civile burkinabè. Dans un discours devant les représentants du Sénat français du Groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest, Luc Hallade avait un langage très colonialiste contre le gouvernement de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Luc Hallade avait qualifié la situation sécuritaire au Burkina Faso de guerre civile et a minimisé les efforts des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans la lutte contre le terrorisme. Les propos de l’ambassadeur de France a suscité des réactions au sein de l’opinion burkinabè. Les manifestants ont attaqué l’Ambassade de France à Ouagadougou et ont exigé l’expulsion du diplomate français.
La télévision publique du Burkina Faso a annoncé autrefois que les opposants au gouvernement burkinabè se sont réfugiés au sein de la base militaire française à Kamboinsin (banlieue nord de Ouagadougou) » pour « planifier une contre-offensive afin de semer le trouble au sein de nos forces de défense et de sécurité ».
En outre, selon l’Agence d’information du Burkina, deux citoyens français interpellés pour les activités d’espionnage, ont été expulsés du territoire burkinabè, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2022.
Selon le média burkinabè, c’est l’intérêt des deux citoyens R.C et N.S aux activités des Forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS), qui a permis de les identifier avant de les expulser.
Réagissant contre ces ingérences interventionnistes de la France, la ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, Olivia Rouamba a adressé « un courrier officiel au Quai d’Orsay fin décembre (2022) pour demander à « changer d’interlocuteur ».