New York (IRNA)-Le rapport sur l'attaque présumée chimique de Douma est basé sur des sources non-fondées et ne tient pas compte des considérations de la Syrie, fustige le diplomate iranien à l’ONU.  

L'ambassadeur et représentant permanent d’Iran auprès des Nations Unies a déclaré : « Le rapport de l'équipe d'enquête et d'identification de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques du 27 janvier 2023, comme des précédents rapports similaires, est basé sur des sources non-fondées et manque des conclusions juridiques nécessaires. Il est également déplorable que le rapport ne tient pas compte des considérations du gouvernement syrien. »

Selon l'IRNA, l'ambassadeur et représentant permanent d’Iran, Amir Saïd Iravani, réagissant mardi 7 février, heure locale, lors de la réunion du Conseil de sécurité, à l'affaire chimique en Syrie, a déclaré : « L'Iran, en tant que principale victime des armes chimiques dans l'histoire moderne, condamne fermement l’utilisation des armes chimiques par n'importe qui, dans n'importe quel lieu et en toutes circonstances. L'utilisation de ces armes, comme d'autres types d'armes de destruction massive, est un crime contre l'humanité et une violation flagrante du droit international. »

Le haut diplomate de la République islamique d'Iran a poursuivi : « L'utilisation d'armes chimiques est la source d'une grande tragédie, car notre peuple a directement subi ses effets destructeurs. Pendant la guerre de huit ans imposée à l'Iran par le régime de Saddam, certains pays occidentaux sont restés silencieux ou ont activement soutenu l'utilisation systématique par Saddam d'armes chimiques contre les Iraniens en lui fournissant de telles armes de destruction massive. Maintenant, en manipulant l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques et ses sous-organisations, ces mêmes pays usent et abusent de ces organisations à des fins politiques contre la Syrie. »

L'ambassadeur d'Iran aux Nations Unies a ajouté : « La République islamique d'Iran est profondément préoccupée par l'exploitation et la politisation de la Convention sur les armes chimiques et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. L'utilisation abusive de leurs processus par certains pays occidentaux a provoqué des divisions entre les États membres, affaiblissant la légitimité et la crédibilité de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques et sapant également la confiance dans le processus de désarmement multilatéral.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a accusé Damas d'avoir mené une attaque au chlore à Douma en 2018.

Damas et Moscou, ont affirmé que l'attaque du 7 avril 2018 avait été mise en scène par des secouristes à la demande des Etats-Unis, qui ont lancé des frappes aériennes sur la Syrie quelques jours plus tard avec le Royaume-Uni et la France. L'affaire avait également suscité la controverse après une fuite d'informations selon lesquelles deux anciens employés de l'OIAC, basée à La Haye (Pays-Bas), avaient mis en doute les conclusions d'une enquête antérieure.

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