Téhéran (IRNA) - Après les manifestations contre la loi de la Réforme des retraites, les Français s’insurgent, le 18 février, contre le projet de loi immigration proposé par le ministère français de l’Intérieur.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 18 février en France contre le projet de loi sur l'immigration et contre les centres de rétention administrative (CRA).

Soulignant que le CRA est un lieu fermé où la police française garde ou plus précisément emprisonne un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi forcé. Ces centres sont toujours les scènes des incendies et des insécurités contre les réfugiés.

Les organisations comme Solidaires, Droits devant, la Ligue des droits de l'homme, le PCF ou encore le Nouveau parti anticapitaliste étaient parmi les organisateurs des manifestations du 18 février, bien applaudis par les immigrés d’origine africaine, surtout à Paris, à Lyon et à Marseille.

Dans la capitale française, les manifestants se sont mobilisés en face du bâtiment très symbolique du Musée de la migration qui se déclare une structure pour atténuer les mémoires de l'esclavage, une page noire dans l’histoire de France. 

La présence des Gilets jaunes, et les partisans de LFI ou encore de l’UNEF a marqué ces manifestations anti-Macronie.

Un sujet très controversé en France, tenant compte de nombre élevé des demandeurs d’asile, la loi sur l’immigration envisage de limiter l’accueil des réfugiés et de faciliter l’expulsion forcée des immigrants suivant une politique qui viole manifestement les droits de l’homme et le droit international. 

La France montre déjà un double standard dans sa politique d’accueil des réfugiés. Après la guerre en Ukraine, les réfugiés ukrainiens ont été bien accueillis dans les pays européens et en France qui a reçu une part de plus de 150 000 personnes, les réfugiés d’origine arabe, musulmane ou africaine ne sont pas considérés par les autorités françaises et souffrent des tentatives d’expulsion et de la privatisation de leurs droits légitimes réservés par les protocoles internationaux. 

Cette loi intitulée « loi Darmanin » menace aussi les travailleurs sans papiers alors que plusieurs milliers de ces ouvriers sont engagés dans les projets de construction et de rénovation dans le cadre du procès de la préparation des infrastructures sportives et touristique de Paris en vue d’accueillir les Jeux olympiques 2024.

La France, impliquée dans les crises économiques et fatiguée des mauvaises décisions de l’Elysée, n’est plus un paradis pour les réfugiés, mais plutôt un enfer pour les demandeurs d’asile.

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