Selon le journaliste de l’IRNA, lors de la 11e session d'urgence de l'Assemblée générale des Nations Unies, convoquée à la demande de l'Ukraine et de ses alliés occidentaux sur la paix en Ukraine et le retrait des troupes russes, des discussions ont eu lieu en deux jours, à l’issue desquelles la résolution a été votée avec 141 voix pour, sept voix contre et 32 abstentions jeudi soir heure locale le 23 février 2023.
Les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies ne sont pas contraignantes, contrairement à celles du Conseil de sécurité. La Russie est l'un des cinq pays qui a le droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU.
Les sept pays qui ont voté contre la résolution (en plus de la Russie elle-même) étaient la Syrie, la Biélorussie, le Nicaragua, le Mali, l'Érythrée et la Corée du Nord.
La République islamique d'Iran, la Chine, Cuba, le Pakistan, l'Inde, le Vietnam, le Zimbabwe, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kazakhstan, l'Ouganda, le Togo, l'Afrique du Sud, le Soudan, le Sri Lanka, la Namibie, l'Éthiopie, le Bangladesh et l'Algérie figuraient parmi les 32 pays qui se sont abstenus.
Pendant les deux jours de la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU, les ministres des affaires étrangères et les diplomates de plus de 75 pays ont exprimé leurs opinions sur la guerre en Ukraine.
Le représentant adjoint du Venezuela aux Nations Unies a pris la parole lors de la au nom de 16 pays, dont l'Iran, et a insisté sur le fait qu’il revient à « tous les pays » de respecter la Charte des Nations Unies.
Ce responsable du gouvernement vénézuélien a précisé que les pays qui se sont abstenus ou ont voté contre les résolutions précédentes contre la Russie sont en fait contre les actions divisionnistes à l'Assemblée générale.
L'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies a également annoncé que la République islamique d'Iran se félicite de l'idée d'utiliser le potentiel du secrétaire général des Nations unies pour créer un groupe transrégional chargé de faire face à la guerre en Ukraine et est prête à pleinement participer à ce processus.
Selon l'IRNA, l'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a déclaré jeudi, heure locale, lors de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies : « La République islamique d'Iran est neutre à l'idée d'utiliser le potentiel onusien pour créer un groupe transrégional de pays indépendants en faveur de la fin du conflit en Ukraine et qu’elle est prête à participer pleinement à ce processus. »
« Un tel processus, tout en facilitant le dialogue, fournira des bases pour sortir de l'impasse actuelle du conflit en Ukraine », a précisé le diplomate.
Critiquant le projet de résolution proposé, Iravani a déclaré qu'il était prévu qu'à l'occasion de l'anniversaire de ce conflit, le projet de résolution examinerait « de manière exhaustive et impartiale » tous les aspects du conflit. Mais malheureusement, ce document ignore les conditions et les actions provocatrices (ukrainienne et occidentales) qui sont à l'origine de cette crise et ne parvient pas à faire une évaluation impartiale des conditions.
De même, le représentant adjoint de la Chine aux Nations Unies a affiché le soutien de son pays à la reprise des pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine dès que possible. « Ils devraient apporter leurs préoccupations légitimes à la table des négociations et se donner une chance de mettre fin à la crise et de rétablir la paix en précisant des options pratiques. »
Le diplomate chinoise auprès des Nations Unies, a déclaré qu'un an après la guerre en Ukraine, « des faits clairs montrent que l'envoi d'armes n'apporte pas la paix ».
L'ambassadeur adjoint de Chine auprès des Nations unies a ajouté : « Verser de l'huile sur le feu ne fera qu'augmenter les tensions. Prolonger et étendre le conflit ne feront que payer le prix fort aux citoyens lambda. Nous sommes prêts à continuer de jouer un rôle constructif dans le règlement de la crise ukrainienne et l'établissement de la paix dès que possible. »
« Les armes nucléaires ne peuvent pas être utilisées et une guerre nucléaire ne peut pas être menée. Toutes les parties doivent s'unir contre l'utilisation ou la menace d'utilisation des armes nucléaires, prévenir la prolifération des armes nucléaires et éviter une crise nucléaire », a prévenu le représentant chinois.
Par ailleurs, l'ambassadeur et représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies a déclaré : « La Russie considère les évolutions liées à l'Ukraine comme une guerre (existentielle) avec tout l'Occident pour sa survie. »
Jeudi, au deuxième jour de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies sur l'Ukraine, Vasily Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré que depuis 2014, les pays occidentaux tentaient de créer et de renforcer un régime hostile près des frontières de la Russie.
« En ce qui concerne la Russie, je dois dire que nous voyons tous les développements comme une guerre avec l'Occident et cela pour la survie, pour l'avenir de notre pays, pour nos enfants, pour notre identité. »
L’ambassadeur russe a poursuivi : « D’après les révélations d'un certain nombre d'anciens dirigeants occidentaux, il ne fait plus aucun doute que sous le couvert de l'accord de Minsk approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Occident préparait délibérément l'Ukraine à la guerre contre la Russie. »
Selon l'IRNA, le 21 février 2022, le président russe Vladimir Poutine, critiquant l'indifférence de l'Occident aux préoccupations sécuritaires de Moscou, a reconnu l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk dans la région du Donbass.
Trois jours plus tard, le jeudi 24 février, Poutine a lancé une opération militaire contre l'Ukraine, qu'il a qualifiée d'"opération spéciale", et ainsi les relations déjà tendues entre Moscou et Kiev se sont transformées en affrontement militaire.
En réponse à cette action russe, les Etats-Unis et les pays occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à Moscou et envoyé des milliards de dollars d'armes et d'équipements militaires à Kiev.