Les autorités françaises ont réclamé aux directeurs et aux enseignants d'une centaine d'établissements scolaires de Toulouse et de Montpellier le taux d'absentéisme des élèves pour l'Aïd-el-Fitr, mais cette mesure raciste a créé une vague de critiques chez les musulmans français et les défenseurs des droits de l’homme.
"À la demande des services de renseignements et pour effectuer un bilan sur cette journée, nous vous sollicitons pour connaître le pourcentage d'absentéisme le vendredi 21 avril, lors de la fête de l'Aïd. Merci de nous faire un retour rapidement. », c’est le courriel reçu le 26 avril dernier par les écoles de Toulouse et de Montpellier, surtout dans les quartiers où habitent les musulmans.
Cette violation des droits des citoyens musulmans a créé une forte violation des droits des musulmans dans le pays qui se présente comme un berceau de la démocratie.
Le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc a considéré « cette affaire contraire aux principes républicains. »
Plusieurs élus et députés de « La France Insoumise » ont vivement réagi sur les réseaux sociaux contre ce geste raciste.
« Scandalisée d’apprendre qu’à Montpellier comme à Toulouse, il est demandé aux chefs d’établissement de recenser les absents le jour de l’Aïd. En demandant de distinguer les élèves musulmans, c’est à l’école républicaine qu’on porte atteinte. », a écrit Nathalie Oziol sur sa page twitter.
Citant une source proche du dossier, la TF1 info rapporte : « Les services du renseignement territorial sont passés par des policiers référents de l'Éducation nationale, leur message était mal formulé. »
Selon cette même source, ce travail du renseignement français s'inscrit dans un contexte de la période du ramadan, avec "des défis sur les réseaux sociaux pour se filmer avec un voile" ou des refus de participer à des cours de chant et de musique.
Cette crise indique que l’Education nationale en France est perturbée par une polarisation basée sur la religion et sur l’ethnie.