Téhéran (IRNA) - À la Busserine, Macron s’est trouvé face à la colère des quartiers nord de Marseille, mettant en cause le bilan de la première visite du président français en 2021 dans la ville phocéenne.


Dans le cadre de sa tournée marseillaise, le président Macron se veut proche des Marseillais. Il a donné rendez-vous, hier, à 350 habitants de la Busserine, un quartier pauvre à Marseille. Malgré les arrangements et des précautions de l’équipe présidentielle, les Marseillais ne se sont pas montrés tellement gentilles face à Macron. D’abord, ils ont organisé une grande casserolade contre le chef de l’Etat dans le 14e arrondissement qui fait partie d'une plus vaste zone couramment appelée quartiers nord de Marseille.

Lors de cette réunion, Emmanuel Macron a fait face à une salve de questions souvent teintée de colère. "Vous êtes venu déjà, il y a deux ans, nous voir dans notre cité. Il n'y a rien qui a changé depuis. On vit toujours avec les mêmes difficultés", a déclaré un habitant de la cité de la Busserine.

Le site « mesinfos.fr » publie un rapport sur cette réunion et donne un exemple sur 1.5 million d’habitants mécontents de la deuxième ville de la France : « Emmanuel Macron doit convaincre des habitants lassés par la situation actuelle. A l’instar de Karim, il estime cette tournée comme un véritable « coup de communication ». Pour lui, la Busserine ne ressemble pas à cela habituellement. « Depuis trois jours, des équipes nettoient les rues. Regardez, il n’y a pas une poussière ou un papier par terre », poursuit-il. « Je suis très déçu de ce président, il s’est servi de la gauche pour être élu au second tour de l’élection présidentielle, maintenant, il fait la courte échelle à la droite et à l’extrême droite », conclut cet habitant. »

Le nombre élevé de femmes voilées posées consciemment dans le cadre premier de l’entourage du président français, montre certainement une manœuvre pour embellir l’image du régime français accusé de l’islamophobie étatique et systématique contre les minorités musulmanes, très nombreuses, surtout à Marseille.

Les crises de sécurité et les problèmes liés au non-développement sont les premières préoccupations des habitants. Quant aux dealers et des crimes organisés, Macron se rend à l'Évêché, le cœur de la police marseillaise pour annoncer la création d’une brigade CRS spéciale et des vidéosurveillances pour Marseille.