La vie d’étudiant est de plus en plus difficile en France. Les chiffres inquiétants sont publiés dans nouvelle enquête menée par l’IFOP et l’association Cop1, qui organise des distributions alimentaires partout en France pour lutter contre la précarité étudiante.
« Comme manger dehors, c’est trop cher, en général, je ne mange pas le midi, et le soir, je suis souvent trop fatiguée pour me faire à manger, comme je rentre tard vers 23H. Donc, je saute beaucoup de repas ». Ces mots sont ceux de Layla, 20 ans, étudiante en deuxième année de médecine, pour le compte de l’enquête IFOP/Cop1.
Ils auraient aussi pu être ceux de près de la moitié des étudiants français, qui ont déjà supprimé un repas à cause de l’inflation (46%), ou des 49% qui ont déjà dû limiter ou renoncer à l’achat de denrées alimentaires. Des chiffres qui grimpent tous deux à 67% pour les bénéficiaires de l’association Cop1.
Mais les privations des étudiants français ne se limitent pas à leurs dépenses alimentaires. Pris à la gorge par l’inflation ou des charges professionnelles trop lourdes, ils sont des milliers à devoir mettre en danger leur santé pour pouvoir boucler leur fin de mois. Ainsi, 60% des étudiants bénéficiaires de l’association Cop1 ont déjà renoncé à une aide médicale ou psychologique par manque d’argent.
Pour les mêmes raisons, ils sont aussi 52% à devoir limiter ou renoncer à leurs achats de loisirs, de sorties ou d’habillement. Rien d’étonnant donc à ce que près d’un étudiant sur deux (45%) indique se sentir souvent ou toujours seul, et à ce que 62% soient inquiets pour leur avenir.
De manière générale, l’enquête IFOP/Cop1 indique que 50% des étudiants ont un reste à vivre après déduction des charges et du loyer inférieur à 100 euros, dont la moitié ne dispose que de moins de 50 euros. Il arrive par ailleurs à 39% des étudiants d’être à découvert, une proportion qui monte à 55% pour les bénéficiaires de l’association COP1.
Qu’autant de jeunes vivent et a fortiori étudient dans une telle précarité est indigne de la 7ème puissance économique mondiale. Pourtant, le gouvernement semble très peu intéressé de ces privations, des dépressions, trop souvent des suicides des étudiantes et étudiants français.
Source : Insoumission