Selon l’IRNA, en réponse à une question du journaliste de la chaîne arabe Al Jazeera sur la médiation du Qatar pour l'échange de prisonniers entre Téhéran et Washington, le président de la RII, Ebrahim Raissi, a déclaré : « Je remercie le Qatar pour son rôle constructif dans ce geste humanitaire. Je remercie également les actions de pays comme Oman et le Qatar, qui jouant un rôle intermédiaire dans ce domaine y ont donné suite, ce qui peut avoir un impact sur l'obtention de résultats tangibles ».
M.Raïssi a déclaré que l'accès de l'Iran à ses ressources et les dépenser pour répondre aux besoins du pays est un droit naturel de la République islamique, avant de souligner que que l'embargo sur les monnaies bloquées par l'Iran aurait dû être levé plus tôt ».
Nous n’avons pas quitté la table des négociations, mais les autres partis avaient vainement fondé leur espoir sur les émeutes en Iran
En outre, en réponse à la question du journaliste de la Radio-Diffusion iranienne (IRIB) sur les réalisations de la République islamique d'Iran, Raissi a qualifié de « positives » les évolutions des progrès en Iran avant d’indiquer : « Toute parole devait être accompagnée d'action ». Exhortant les Etats-Unis et l’Europe à remplir leurs obligations dans le cadre du JCPOA (acronyme anglais du Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC)) et à lever les sanctions cruelles, il a déclaré que la République islamique s’attend à ce qu’ils montrent leur bonne volonté à cet égard ».
Et d’ajouter : « De l’aveu même des observateurs tels ceux de l'Agence internationale de l’Énergie atomique, seule la République islamique a respecté ses engagements dans le cadre du JCPOA et les parties ont violé l'accord ».
Le président a souligné : « Nous n'avons jamais quitté la table des négociations, mais le camp d’en face (les Etats-Unis et leurs alliés européens et hostiles) étaient intéressées par des troubles et des émeutes. Ils l’ont alimenté et avaient vainement l’espoir que les émeutes aboutissent (au profit d’un changement de régime ou pour exercer des pressions pour nous arracher des concessions) et cela d’après un mauvais calcul. Mais la nation iranienne a bouleversé les calculs des pays occidentaux et a contrecarré les troubles ».
« Si les États-Unis respectent leurs obligations, nous parviendrons à de bons accords et la voie pourra être tracée par la mise en œuvre des obligations par les parties liées au JCPOA ».
La promesse du Premier ministre japonais de libérer les ressources bloquées de l'Iran
En réponse à la question d’un journaliste japonais sur les avoirs iraniens bloqués à Tokyo, il a déclaré : « Au cours de la rencontre avec le Premier ministre japonais, il y a eu des discussions sur les avoirs bloqués de l'Iran dans ce pays ».
Soulignant que les avoirs et ressources de la République islamique au Japon ne doivent pas être bloquées, et qu’ils doivent être libérés afin que l'Iran puisse répondre à ses besoins avec ses propres actifs, le président a ajouté : « Le Premier ministre japonais a promis de coopérer à cet effet et y donner suite ».
Les coopérations militaire, économique, politique, scientifique et technologique Iran-Russie étaient et restent toujours établies
Le président iranien a également répondu à la question de l'agence de presse russe TASS sur les détails de la visite du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à Téhéran et a déclaré : « Les coopérations militaire, économique, politique, scientifique et technologique entre l'Iran et la Russie ne datent pas d'hier et ont toujours été établie et se poursuivront ».
Le président a ajouté : « Les déplacements des responsables de la défense iraniens et russes sont définis conformément à la coopération entre les deux pays.
Raïssi a déclaré que les résultats de la visite du ministre russe de la Défense à Téhéran seront annoncés par l'état-major conjoint des forces armées de la République islamique d'Iran ou par le ministère russe de la Défense.
La solution entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie est le dialogue
Dans la suite de cette conférence de presse, en réponse à la question de la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen concernant les tensions opposant la République d'Azerbaïdjan et l'Arménie, le Président a déclaré : « La République Islamique a annoncé que les tensions entre la République d'Azerbaïdjan et l'Arménie ne sont pas acceptables. Certes ces tensions peuvent être résolues par le dialogue ».
Soulignant que la solution entre la République d'Azerbaïdjan et l'Arménie est le dialogue, l'Ayatollah Raïssi a ajouté : « Les tensions entre les pays voisins peuvent être résolues avec la médiation d'autres pays puissants, dont la République islamique d'Iran. A cet effet des messages ont été transmis aux parties depuis le ministère des Affaires étrangères de la République islamique.
« L'Iran n'acceptera aucun changement dans la situation géopolitique de la région et les deux parties ont annoncé qu'elles ne prendraient aucune mesure contraire aux intérêts de la République islamique ».
Les autorités iraniennes ont informé l'Égypte que nous n'avons aucun problème à communiquer avec l'Égypte
Ebrhaim Raïssi a également répondu à la question de l'Agence de presse de la République islamique (IRNA) concernant l'établissement des relations entre l'Iran et l'Égypte et a déclaré : « La politique de voisinage de la République islamique d'Iran est fondée sur l'interaction avec tous les pays voisins et musulmans et alignés ».
Déclarant qu'il existe aujourd'hui de nombreux potentiels en République islamique, dans la région et dans les pays voisins pour des coopérations synérgiques, le président a poursuivi : « L'adhésion de l'Iran aux alliances mondiales telles que l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai) et les BRICS constitue la base de la coopération entre les pays de la région et les pays du monde.
Raïssi a ajouté : « Les autorités de la République islamique ont informé l'Égypte qu'il n'y avait aucun problème pour établir des relations avec l'Égypte, et la réunion d'aujourd'hui entre les ministres des Affaires étrangères iranien et égyptien peut être une étape pour démarrer les relations entre les deux pays ».
La République islamique s'enrichira autant qu'elle en aura besoin dans le domaine des activités nucléaires pacifiques
Toujours lors de cette conférence de presse à New York, devant les journalistes des médias étrangers et américains, et à la question de savoir « Pour quelle concession la RII est prête à réduire la vitesse de son enrichissement » posée par le journaliste de l'agence de presse Reuters a répondu : « Nous avons déclaré à plusieurs reprises que le programme nucléaire de l'Iran est pacifique et adapté aux besoins du pays ». « L’enrichissement aura lieu dans l’industrie agricole, le pétrole et le gaz et dans d’autres domaines à des fins civiles », a-t-il martelé.
Ebrahim Raïssi s’attardant sur le fait que les rapports partiels et partiaux sur l’augmentation du montant de l'enrichissement, qui avançaient des pourcentages élevés sont « sans fondement » a ajouté : « A un moment donné, en raison du non-respect des engagements de la partie d’en face (les Etats-Unis et l’Europe), la RII a accru l'enrichissement ».
Le président a poursuivi : « La République islamique bénéficiera d'un enrichissement dans la mesure nécessaire dans le cadre de ses activités nucléaires pacifiques ».
« Nous n'avons aucun problème avec le principe de l'inspection, mais les inspecteurs disqualifiés en qui nous n'avons pas confiance seront renvoyés », a-t-il insisté.
Toujours lors de cette conférence de presse et en réponse à la question de l'agence de presse AP sur la coopération de l'Iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et les récents problèmes liés à un certain nombre d'inspecteurs de l’AIEA, a déclaré : « Lors de la rencontre que j'ai eue avec Rafael Grossi à Téhéran, les points de vue de la République islamique ont été évoqués et des discussions utiles ont eu lieu à cette occasion ».
Le président a ajouté : « Ce que nous avons décidé récemment est en réalité une réaction et une réponse à la violation des accords par les trois pays européens signataires du JCPOA et à leurs positions oppressives envers notre pays.
Et de renchérir : « La République islamique d'Iran a bien coopéré avec l'AIEA. L’agence a réaffirmé dans ses rapports et cela à 16 reprises que l'Iran n'avait aucune déviation dans son industrie nucléaire et que l'industrie nucléaire iranienne était pacifique ».
Le président a souligné : « Nous n’avons aucun problème à l’acte d’inspection dans sa base et les inspecteurs sont bienvenus chez nous, mais naturellement, les inspecteurs à qui nous n’avons pas la confiance seront renvoyés. Bien sûr d’autres candidats pourront être remplacés et faire leur travail d'inspection chez nous. »
Aujourd'hui, les peuples de la région détestent le régime sioniste à cause de ses crimes en Palestine
L'Ayatollah Raïssi a également répondu à la question de la chaîne de télévision Sky News concernant les relations de l'Iran avec les pays de la région et a déclaré : « Nous entretenons des relations avec les pays de la région et les relations avec l'Arabie saoudite ont et également reprises et nous avons l'intention de développer et d’élargir encore nos relations ».
Ajoutant qu’on n’a rien entendu officiellement sur la reprise des relations entre l'Arabie saoudite et le régime sioniste il a ajouté : « Les relations du régime sioniste avec l'un des pays de la région ne créent en aucun cas la sécurité ».
« Les relations avec le régime sioniste sont un poignard dans le dos du peuple palestinien et de la Résistance palestinienne, et les nations de notre région ne souhaitent en aucun cas que les pays de la région soient indifférents à la cause de la Palestine. Parce que la question de la Palestine et de la liberté de la ville sainte de Qods est la première question du monde islamique ». « Il faut mettre fin à l’oppression du régime sioniste », a-t-il encore insisté.
Soulignant que les États-Unis et le régime sioniste veulent créer une marge de sécurité pour ce régime grâce à ces liens, le président a ajouté : « Aujourd'hui, les peuples de la région détestent le régime sioniste à cause de ses crimes en Palestine ».
Des groupes de résistance se sont formés dans la région pour protéger leur pays
Le président de la RII en réponse à la question de Newsweek sur le rôle des groupes de résistance, a souligné le rôle de ces groupes dans la région et a déclaré : « Les groupes de résistance dans la région ont été formés pour protéger et défendre leurs pays ».
« Les groupes de résistance peuvent jouer un rôle important dans la protection du sol libanais et jusqu'à présent, le Hezbollah libanais a joué un rôle constructif dans la défense du Liban », a-t-il fait remarquer.
Ebrahim Raissi a souligné qu'il n'y avait aucune inquiétude concernant les groupes de résistance dans les pays avant d’indiquer que les forces de la Mobilisation populaire en Iran (Hachd al-Shaabi) protège et sauvegarde le territoire de l'Irak en coopération avec les forces armées irakiennes.
Les relations entre l’Iran et la Russie ont toujours existé
S’exprimant toujours devant les journalistes iraniens et étrangers à New York et en réponse à une question de l'agence de presse russe sur les relations entre Téhéran et Moscou, le président a déclaré : « Les relations irano-russes ont toujours existé, et ma dernière rencontre avec Vladimir Poutine a eu lieu pour le sommet d’Astana organisé à Téhéran où nous sommes penchés sur la question syrienne en présence de la partie turque… ».
Le président Raissi a ajouté que lors de la dernière conversation qu’il a eu avec M. Poutine sur la guerre en Ukraine, le président russe avait déclaré que l'OTAN voulait continuer la guerre. Ils (les Occidentaux) sont pour la guerre opposant la Russie et l'Ukraine et qu’à cette fin ils renforcent l’armée ukrainienne…
Il est erroné d'utiliser le mot « otage » à propos des prisonniers détenus en Iran.
Dans la suite de sa conférence de presse avec les médias étrangers et américains, en réponse à la question du site d'information Al-Monitor sur la libération des prisonniers détenus en Iran, le président a déclaré : « Il est faux d'utiliser le mot otage au sujet des prisonniers détenus en Iran.
Affirmant que l'Iran est un pays civilisé doté de bonnes attractions touristiques, Raïssi a ajouté : « Les touristes étrangers visitent régulièrement l'Iran ».
Le Président a déclaré : « Après la pandémie du coronavirus, nous avons vu plus de 8 millions de touristes en Iran, mais si quelqu'un commet un délit, le système judiciaire s'en occupera naturellement ».