Alors que la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne - dits les “E3”, les trois pays européens parties prenantes de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (pas dans l’acte mais sur le papier sans jamais respecter leurs obligations vis-à-vis de l’Iran) - ont indiqué jeudi dernier qu’elles prolongeraient les sanctions contre Téhéran prévues (dans un jeu d’interprétation), par l’accord désormais défunt.
Dans un nouveau geste iranophobe et après avoir imposé de nouvelles sanctions illégales, ils ont exhorté l’Iran « à revenir en arrière s’agissant de la révocation des accréditations de ces inspecteurs, et « coopérer pleinement » avec l’agence, pour lui permettre de garantir le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien, disent Paris, Berlin, Londres et Washington, selon le communiqué diffusé par le Quai d’Orsay dimanche 17 septembre.
En réaction à ces sanctions, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a condamné « des déclarations interventionnistes » et « des spectacles ridicules et hypocrites » de la part des pays occidentaux.
« Malheureusement, certaines parties, qui ont échoué sur les droits de l'Homme et des femmes, publient des déclarations politiques sans valeur et continuent à prendre des sanctions inefficaces », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Ces nouvelles et énièmes sanctions visent des membres des forces de sécurité iraniennes et du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), ainsi que la chaîne anglophone de la télévision d'Etat, Press TV, et les agences de presse Tasnim et Fars.
« Les dirigeants européens devraient accepter le plus tôt possible le fait que la poursuite de ces comportements non constructifs n'est en aucun cas dans leur intérêt », a réitéré M. Kanani.
Des centaines de personnes, parmi lesquelles des dizaines de membres des forces de sécurité, ont été tuées l’année dernière au cours des émeutes déclenchées par le décès d’une jeune iranienne Mahsa Amini, fomentées par les pays occidentaux et largement couvertes et gonflées par leurs médias et réseaux mainstream, sur lesquels ont diffusaient des articles et des reportages, basées sur des informations partiels et partielles mieux dire les fake news, pour y donner une ampleur même plus que la crise de la guerre ukrainienne, manière de duper comme d’habitude l’opinion publique mondiale.
Pour Arnauld Develay avocat international franco-russe et spécialiste des questions stratégiques, les positions anti-iraniennes des Etats-Unis et de la Troïka européenne, reflète « l’ignorance » de l’évolution complète de la donne géopolitique mondiale.
Les sanctions à l’encontre de la Russie visaient par exemple à mettre un terme à la guerre en Ukraine. Au lieu de cela, elles ont exacerbé les difficultés économiques de l’Occident et approfondi ses divisions internes et pourtant il alimente le feu de la guerre par tous les moyens financière et militaire pour que les Russes et les Ukrainiens s'entretuent.
Pour l’analyste franco-russe, l’autisme occidental et les contractions internes qui ont visiblement amené l’Occident qui s’accroche toujours à des illusions d’une grandeur passée, à l’encontre de ses intérêts, ont fait que les régimes des sanctions et les évolutions se détourner contre lui. Ecoutons-le.
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