Dispositif essentiel de santé publique couvrant les soins des personnes sans droit au séjour, l’Aide médicale d’Etat (AME) est pourtant menacée par le projet de loi immigration qui reprend vie législative aujourd’hui.
« 61% des Français se déclarent pour l’Aide médicale d'État. C'est ce que révèle le sondage CSA pour @MdM_France, malgré des discours politiques qui voudraient faire croire le contraire. », a annoncé l’ONG Médecins du Monde sur son compte X.
411 364 personnes vulnérables sont actuellement bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat. Le régime Macronie a supprimé cette aide qui s’adresse plutôt aux réfugiés et migrants résidant en France.
« Ça coûtera plus cher et ça met tout le monde en danger, mais par pur dogmatisme, par haine de l'étranger, la droite sénatoriale, main dans la main avec l'extrême-droite, a décidé de voter pour supprimer l'aide médicale d'état. », déclare Mélanie Vogel Sénatrice écologiste sur sa page X.
« Supprimer l’aide médicale d’Etat (0,5% de nos dépenses de santé) comme le veulent la droite et l’extrême-droite serait aussi inhumain que contreproductif. », souligne Chloé Ridel, porte-parole du parti socialiste.
L'aide médicale d'urgence votée par le Sénat, si elle entrait en vigueur, serait "recentrée" sur la prise en charge "des maladies graves et des douleurs aiguës", réduisant le panier de soins actuellement accordé à quelque 400 000 bénéficiaires.
La mesure du Sénat, qualifiée d'"article de la honte" par la gauche, intègre aussi les soins liés à la grossesse, les vaccinations et les examens de médecine préventive.
Ce débat qui pénalise les sans-papiers s’insère dans la lignée de la polémique de l’extrême-droite sur la loi de l’immigration.
Mais les partis d’opposition argumentent que les virus ne reconnaissent pas la nationalité des personnes, donc réduire la protection médicale des migrants menace la santé des Français.