En mars 2019, Rabah Souchi, un fonctionnaire de police française, a ordonné une charge contre les manifestants gilets jaunes à Nice.
5 ans après, ce commissaire de police est jugé à Lyon pour avoir ordonné une violence policière à l'origine de graves blessures d'une septuagénaire, Geneviève Legay. Six mois de sursis ont été requis.
Les avocats de Geneviève Legay saluent l'analyse précise des faits et les réquisitions du procureur qui réclame la responsabilité du commissaire, rapporte France 3.
Me Arié Alimi souligne les difficultés et les mensonges qui ont selon lui jalonné cette affaire : « tout le monde a menti pour soutenir le commissaire Souchi et protéger l’institution policière ainsi que de manière générale le gouvernement d’Emmanuel Macron ».
L’avocat rappelle que le commissaire a été soutenu par le président Macron, Christian Estrosi (Maire islamophobe de Nice), Eric Ciotti (chef du parti LR) et le procureur de la république de l’époque. Il dénonce « un scandale judiciaire, un scandale d’état, un mensonge d’état qu’on ne doit pas voir dans une démocratie comme la nôtre ».
Me Arié Alimi considère aussi que Geneviève Legay est "une exception parmi les victimes de violences policières."
Celle-ci l'interrompt : "parce que je suis blanche peut-être... dans les banlieues, c’est classé sans suite !"
La septuagénaire espère que son procès servira de jurisprudence car "lorsqu’on est noir ou arabe on n’a pas le même traitement", justifie Me Arié Alimi.
Me Damiano renchérit, sur le ton de la victoire : "le parquet a été saisi par l’indignation citoyenne de Geneviève Legay"
Celle-ci ajoute : "la citoyenneté généreuse !". Sur ses 50 ans de militantisme, bien que diminuée par les séquelles de la charge, la retraitée affirme, déterminée : « J’irai manifester jusqu’à ma mort. »
Devenue un symbole des violences policières, elle avait fait le déplacement jusqu'à Lyon pour réclamer la condamnation du commissaire poursuivi pour complicité de violence par une personne dépositaire de l'autorité publique, souligne Lyon Mag.