Téhéran (IRNA)- La mosquée de Pessac Al Farouk a été la cible de tags racistes et islamophobes dans la nuit de samedi au dimanche 26 mai. Pour la 7e fois depuis 2015 !


Le président de la mosquée Abdourahmane Ridouane est menacé d'expulsion par la préfecture pour, selon son avocat, "son attachement à la défense de la cause palestinienne".

"Soyez racistes, votez blanc" et "Imams étrangers hors de France", voilà ce qu'Abdourahmane Ridouane, le président de la mosquée de Pessac Al Farouk, a retrouvé dimanche 26 mai matin sur les murs du bâtiment. À droite des tags, la signature "Action directe identitaire", un groupuscule d'extrême droite, selon un rapport de France Bleu.


Le président de la mosquée est menacé d'expulsion par la préfecture de Gironde, notamment pour ses propos sur la Palestine et sur la politique de la France au Niger, son pays d'origine.

En soutien à Abdourahmane Ridouane, une mobilisation est appelée ce vendredi 31 mai à 14h devant le tribunal judiciaire de Bordeaux au moment de son audition.

Selon la Révolution permanente, les responsables de cette mosquée font l’objet de menaces de mort régulières. Depuis 2015, la mosquée de Pessac a ainsi été visée à sept reprises par des tags racistes, systématiquement dans un silence médiatique quasi total.


"C'est la septième fois qu'on retrouve des tags comme ça depuis les attentats en 2015, regrette Ridouane, et la cinquième fois en trois ans. En novembre, j'avais fait une vidéo pour alerter les gens. Et là, ça recommence, la même écriture, la même façon de faire. On a vraiment peur qu'un jour ces menaces aboutissent à un passage à l'acte."