Téhéran (IRNA) - Les Iranologues estiment que la fête du dernier mercredi de l'année (TchaharChanbeh Souri) est enracinée dans le rituel zoroastrien Farvardinéguan de la Perse antique et que depuis le début c'était une fête populaire et non un festin étatique, et c'est pour cette raison qu'elle est moins mentionnée dans les sources anciennes.

Un colloque virtuel a été tenu le 14 mars sur la fête du dernier mercredi de l'année en présence des experts tels que Mme. Dr. Zohreh Zarshenas et M. Dr. Mir Jalal-ed-Din Kazzazi.

Le Dr Zohreh Zarshenas, linguiste et professeure à l'Institut des sciences humaines et culturelles, a déclaré lors de cet événement nommé "Le comment et le pourquoi de TchaharChanbeh Souri": Le lexème "Sour" était utilisé en persan ancien pour signifier la célébration: comme il est pratiqué dans le même sens encore, de nos jours, dans certaines langues et dialectes iraniens comme Kurdi, Bakhtiari, Sangsari, etc. Le mot "Sour" signifie se réfère aussi à la couleur rouge dans la langue persane.

Zarshenas a évoqué le point de vue d' Ebrahim Pourdavoud (iranologue et traducteur d'Avesta) selon lequel la fête "TcharChanbeh Souri" a ses racines dans le rite zoroastrien farvardinéguan dans la Perse antique.

"Les zoroastriens n'éteignaient pas le feu de TcharChanbeh Souri et transféraient le reste du feu au temple du feu le lendemain matin. Dans l'ancien calendrier iranien, les jours de la semaine n'existaient pas sous leur forme actuelle. Au contraire, dans l'ancien calendrier zoroastrien, chaque jour d'un mois était appelé au nom d'une divinité. Il est naturel qu'il n'y ait pas eu de fête appelée «mercredi» dans les sources anciennes.", a ajouté cette linguiste renommée.

Le Dr. Kazzazi, professeur de littérature à l'université de Téhéran, se référant à la chanson populaire chantée lors de cette fête; "Mon jaune vient de toi, ton rouge vient de moi" dans laquelle, symboliquement, les Iraniens donnent du jaune et prennent du rouge, a déclaré: "Le rouge dans la culture iranienne est un signe de santé et de richesse, et le jaune est considéré comme un symbole de pauvreté et de misère."

Cet expert des textes historiques, littéraires et épiques a souligné: "Le respect des anciens Iraniens pour le feu était un respect symbolique. Les Zoroastriens n’adoraient jamais le feu. Au contraire, le feu a le même rôle symbolique dans le zoroastrisme que la croix dans le christianisme. Nous avons eu le recours au feu dans certaines autres fêtes iraniennes, telles que la fête Sadeh; A la différence que le feu de la fête Sadeh était dense et bruyant et ardent et pouvait être vu de loin. Mais le feu de la fête TchaharChanbeh Souri est faible pour que les gens puissent sauter au-dessus de ce feu."

Selon Mir Jalal-ed-Din Kazzazi la fête "Dernier mercredi de l'année" est étroitement liée à la chaleur et à la lumière et tout comme la fête Norouz, TchaharChanbeh Souri est un symbole de la victoire du jour à la nuit.

Le colloque "Le comment et le pourquoi de la fête TcharChanbeh Souri" tenu en ligne le 14 mars est organisé par la Fondation internationale Kharazmi du développement de la science et de la technologie.

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