Téhéran - IRNA - Alors que le gouvernement français a prévu une aide de 50 à 200 euros pour les habitants qui chauffent leur logement au bois de chauffage, de plus en plus de ménages sont poussés chaque jour dans la pauvreté avec l'augmentation soudaine des tarifs de l'énergie en Europe.

L'Europe est au milieu d'une crise énergétique sans précédent et largement auto-infligée après avoir restreint les achats de pétrole, de gaz, de charbon et d'électricité russes pour punir Moscou pour ses opérations militaires en Ukraine, rapporte l'agence de presse Sputnik.

Les restrictions entraînent une forte augmentation des coûts énergétiques et menacent la zone de désindustrialisation.

Le gouvernement français a promis d’aider les ménages à faire face à l'augmentation des prix de l'énergie, le chèque énergie bois peut être demandé depuis mardi 27 décembre par les foyers « éligibles ». Cette aide, comprise entre 50 et 200 euros, est attribuée selon les conditions de ressources du demandeur et le type de bois de combustible qu'il utilise.

Les résidents français qui utilisent des bûches, des copeaux de bois ou des granulés pour chauffer leur logement peuvent désormais recevoir cette aide du gouvernement pour les aider à faire face à la crise énergétique.

Selon les autorités, le programme intitulé « chèque énergie exceptionnel », vise à aider les familles à faible revenu à survivre à l’hiver, le prix du bois de chauffage ayant augmenté de 30 % cette année, ont indiqué des autorités.

Afin de réduire leur facture énergétique, de plus en plus de ménages délaissent le gaz et l'électricité au profit du bois ou des granulés.

En septembre, Paris a annoncé un plan de dépenses de 45 milliards d'euros pour aider à protéger les ménages et les entreprises face à la forte hausse des prix de l'énergie.

Pour la seule année 2023, le coût brut du bouclier énergétique est évalué à 45 milliards d'euros et le coût net pour le déficit public à 16 milliards d'euros. Le bouclier tarifaire, qui plafonne la hausse des prix à 4%, n'est pas le seul outil déployé pour tenter de limiter l'impact de la flambée des prix du gaz et de l'électricité.

Dans son budget 2023, le gouvernement doit encore prévoir 45 milliards d'euros face à l'explosion des prix de l'énergie.

Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré à plusieurs reprises tout au long de l'année que le plafonnement des prix de l'électricité et d'autres mesures garantiraient que les ménages ne seraient pas lésés par la hausse des prix. Selon les agences de presse, avec l'augmentation spectaculaire des tarifs de l'énergie en Europe, de plus en plus de ménages sombrent chaque jour dans la pauvreté.

A cet égard, Jean-Philippe Tanguy, homme politique français et membre du Rassemblement national français, s'est interrogé sur l'équité du contrat gazier franco-allemand et a déclaré que cet accord n'est pas assez transparent et coûtera cher à Paris, alors qu'il il n'y a aucune garantie, il n'y a pas de retour.

Cet accord est la preuve de la « perte de la souveraineté énergétique française », a déclaré Tanguy dans son récent appel à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

Paris n'a fourni aucune précision sur les conditions économiques et financières de ce contrat, notamment sur le prix des ventes de gaz à l'Allemagne. En contrepartie, la France achètera de l'électricité d'origine fossile, notamment du charbon, à l'Allemagne.

Cela contredit les engagements de la France en matière d'énergie propre, a noté le législateur.

L'homme politique a souligné que le système énergétique français faisait face à un hiver difficile, exacerbé par des grèves, et a appelé les autorités à gérer prudemment les réserves de gaz dont elles disposent pour répondre à la demande.

Il a souligné que Berlin ne s'est engagé officiellement sur aucun contrat en cas de manque d'électricité en France, et si cet engagement attendu n'est pas tenu, la France, qui a déjà fourni son gaz à l'Allemagne, restera sans électricité.

En conséquence, l'actuel accord gaz contre électricité représente une perte de la souveraineté énergétique de la France et menace de faire du pays un importateur net d'électricité pour la première fois en 40 ans, a déploré Tanguy.

Il a souligné que le gouvernement devrait rendre publics les termes de l'accord franco-allemand afin de rendre visible et transparent cet accord énergétique inédit.

La demande de Tanguy intervient au milieu de la crise énergétique actuelle qui a mis la pression sur la France et ses alliés de l'Union européenne.

Grâce à ses centrales nucléaires, qui fournissent près de 70 % des besoins en électricité du pays, la France a été en partie à l'abri de la crise énergétique qui touche la plupart de ses voisins.

Paris a tranquillement continué à acheter de l'uranium enrichi à la Russie et au Kazakhstan pour alimenter ses centrales nucléaires, malgré le fait qu'il se joignait à ses partenaires de l'UE pour imposer des restrictions sur les hydrocarbures russes.

Selon les médias français, la France a acheté environ 153 tonnes d'uranium enrichi à la Russie en 2022.

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