Téhéran (IRNA) - Plusieurs rassemblements ont eu lieu à Angoulême après le meurtre d'Alhoussein Camara par les policiers français.

À 19 ans, Alhoussein Camara, d’origine guinéenne, est décédé à Saint-Yrieix, mortellement touché au thorax par le tir d'un policier. Suite à ce crime, une enquête vise le policier pour "homicide volontaire".

Ils étaient jusqu'à 100 personnes à Angoulême au lendemain de l'annonce du décès d'Alhoussein Camara, jeune Guinéen de 19 ans. Après un refus d'obtempérer, ce conducteur d'une Peugeot 307 a été mortellement touché au thorax. 

Pour les amis, le traumatisme de l'annonce laisse place à l'incompréhension. Ils décrivent "un jeune homme qui avait plein d'avenir. Il se réveillait tous les jours à 4 heures du matin pour aller travailler... C'est un jeune qui s'est bien intégré en France".

Reçue par la procureure d'Angoulême, la famille d'Alhoussein Camara demande justice : "Je suis très mal, c'est un enfant bien, c'est quelqu'un de bien, il fait du mal à personne", confie sa tante. "Partir comme ça, ça fait mal au cœur. Il a passé son permis, il a son travail, il a passé son diplôme, il a gagné son bac, il a sa vie devant... Partir comme ça, banalement, on est choqués."

Une marche blanche est prévue samedi matin à Angoulême : "On doit le faire dans le calme, c'est pour sa mémoire, on doit le faire dans le calme." 

Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant le tribunal d'Angoulême. En plus de la colère d'avoir perdu un proche, les manifestants réclament la libération de deux de leurs amis placés en garde à vue. Ces derniers sont notamment suspectés d'avoir incendié une poubelle et dégradé un abribus hier soir lors d'un premier rassemblement.

Devant le tribunal d'Angoulême, l'un des manifestants appelle au calme tout en réclamant des explications : "On a un ami, un frère qui a été assassiné par la police. Et là, on vient ici, car deux de nos amis ont été arrêtés. On est venu pour réclamer leur libération. On est là aussi pour pas que ça déborde".

Source : France info